Je l’ai ignoré longtemps, puis combattu. Je lui ai infligé des vexations et des blessures. Je l’ai laissé de côté, mis au rebut.
J’ai compris trop tard, que je devais en prendre soin, l’aborder avec douceur, bienveillance, tolérance.
Avec mon corps, nous ne nous sommes pas rencontrés… J’ai fait avec cette enveloppe contre mon gré, je l’ai trainée sans l’assumer.
L’hyperphagie m’a dévorée littéralement, m’a pourri la vie.
Il m’a semblé, ces derniers mois que la vie nous réconciliait un peu.
Et puis voilà que la pré ménopause a fait son entrée. Ma peau change, elle est hyper asséchée, mes traits se creusent, je dors mal, je pleure beaucoup et à tout bout de champ, j’ai envie de dégommer beaucoup de monde, la moindre contrariété me fait monter dans les tours, mon odeur a changé (truc de dingue !!!). L’ascenseur émotionnel est déroutant et particulièrement éreintant.
Tandis que je commençais à m’accepter (un peu), à me considérer (plus), voilà que mes hormones viennent, encore une fois, foutre le bordel.
La pré ménopause, c’est aussi le moment, où tu prends (violemment) conscience que tu avances vers quelque chose et que tu ne pourras plus jamais revenir en arrière. Parce que voilà, à partir de maintenant c’est définitivement trop tard. C’est mort. Et ce deuil, c’est un putain de deuil.
J’ai envie de monter un groupe « pré-monopause » tant j’ai l’impression que nous sommes nombreuses à en souffrir et que dans le fond ce mal-être est bien peu reconnu ! « Il faut laisser faire la nature » disent beaucoup de médecins !
Pour la peau ça fait déjà des années que je ne me maquille presque plus car dissimuler ces plaques rouges et séches est impossible, pour l’humeur je prends un bon complément alimentaire mais tellement insuffisant par rapport à mes émotions violentes !
Et je te passe ici les mille symptômes qui accompagnent tout ça !
Parfois je me dis que je ne serai plus jamais comme avant (et parfois je ne me rappelle plus comment j’étais avant ) et ça me déprime encore plus………….
Dure période, sans doute une des pires de ma vie !
Je t’embrasse fort fort
Chère toi. Je suis la seule dans mon entourage à vivre cela et je me sens incomprise. Nous en avons discuté avec ma maman, qui a vécu durement cette période (je m’en souviens très bien, d’où mes nombreuses craintes), sa seule réponse est que ça ne dure pas longtemps et qu’après on bien soulagée. Super !
Je commence bientôt un traitement.
Et je te rejoins, on en parle finalement très peu, comme si toutes ces histoires de bonne femme, c’était du flan.
Or, comme tu le laisses entendre c’est un moment hyper difficile. Et comme en plus du corps, je suis une cérébrale, et bien mon cerveau ne s’arrête pas de tourner en ce moment…
Bref, de l’inconfort à tous les étages !
Des bizettes 🙂
Idem mais je n arrive pas à me résigner…. courage bisous
Encore une fois tout pareil, d’ailleurs j’ai fait un post sur le sujet sur mon propre blog, bises douces
Bécots toi
Voici un très beau livre de F. cheng « 5 méditations sur la mort » qui, curieusement, fait apprécier la vie dans ses transformations, vie qui nous emmène vers l’inéluctable. Il a l’avantage, par ailleurs, d’exister en poche 😉
Je vous remercie pour ce conseil de lecture.
Je note !
Très bonne semaine
Je vous rejoins sur les symptômes, l’impression d’être une autre parfois (peut être plus assumée cela dit), l’ascenseur émotionnel, les fibromes (j’ai commencé une collection^^), la sécheresse de la peau, des muqueuses, des yeux..et tout le toutim..
La confirmation – bien qu’ayant consulté souvent et autant d’hommes que de femmes – que ce passage là de la vie d’une femme doit encore être tue. L’adolescence, la maternité ah ça ok mais la pré/péri/ménopause chut…Faut souffrir en silence ma bonne dame!! Le pire? Le dernier gynéco consulté bedonnant et chauve » Entretenez vous madame sinon à 55 ans vous en paraitrez 70″…argh!!! A aucun moment il ne m’a demandé quel était mon mode de vie..
Et puis moi qui ai eu la chance d’avoir 4 enfants faire aussi le deuil – alors que objectivement je le sais que je n’en aurai pas d’autres – d’une autre petite fille. De laisser ma place. Inéluctablement refermer un chapitre. Me révolter parfois. Pour rien. Essayer de trouver un chemin pour mieux le vivre (j’ai laissé tomber les médocs, les gels). Et puis j’en parle ouvertement sur le ton de l’humour souvent. Et ça libère la parole des copines. C’est un autre chemin fait de cheveux et de poils blancs, de vue et d’audition qui baissent, d’humeur en dents de scie..mais je me dis qu’il doit bien y avoir des avantages à ce chemin…
Merci sincèrement pour ce partage Catherine.
Il me fait infiniment de bien, car oui la question si elle n’est peut être pas taboue n’en demeure pas moins très peu abordée…
J’ai eu la chance pour ce qui me concerne de rencontrer une gynéco d’une extrême bienveillance, dotée d’un grand sens de l’écoute.
Elle a accueilli mon désarroi.
Je n’en suis pas à l’acceptation, loin de là.Et à ce stade, je ne peux pas me dire qu’il doit y avoir des avantages.
Car mon chemin d’ado réglée, puis de femme, et enfin de fivette a été douloureux et tortueux.
Belle soirée 🙂