Poussière

Des sanglots, entendus, étouffés dans le couloir.

Puis à 10 h l’annonce. Le crabe l’a emportée, en 3 mois.

Je connaissais peu cette collègue. Nous nous croisions au moment du déjeuner et parfois dans les couloirs. Un sourire, un bonjour et c’était tout.

Et pourtant, cette annonce m’a pétrifiée.

Tu travailles toute ta vie, dans des conditions parfois difficiles et à quelques années de la retraite, la grande fourche vient faire son sale boulot.

Est ce que cela m’empêchera de retomber dès lundi dans le tourbillon professionnel qui est le mien, à laisser trainer une situation personnelle pesante, à ne pas râler pour un oui ou pour un non, à prendre du champ comme j’aime à le dire ? Je ne sais pas. Sans doute pas. Mais merde, il faut profiter !

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