Je mange

Quand ma belle mère, qui vient une fois par an chez nous, m’appelle pour me dire qu’elle a calé son planning de visite… »Est ce que ça te va ? ». Comment te dire…

Quand l’enfance me revient comme un boomerang dans la gueule et que la petite fille saigne de ce qui n’est pas cicatrisé.

Quand l’injustice est tellement grande et criante mais que personne ne bouge (pas même moi).

Quand je constate que pour avoir des nouvelles, c’est à moi d’appeler. Tout le temps, invariablement.

Quand je n’ai pas de solution pour moi, quand je tourne en rond, quand je me sens « improductive ».

Quand je suis en période down. Fatiguée, le cheveu plat, l’œil de qui se défrise, la bouche en banane inversée (down quoi).

Quand j’entends les infos (pourtant à dose hyper homéopathique) et qu’elles me flinguent (où va l’humanité bordel de marde ????)

Quand je ne pense qu’à manger et surtout du sucré….

Je mange l’absence, je mange les doutes, je mange les peurs, je mange le vide.

(Sinon, tout va bien t’inquiète 😉

J’ai un filleul…

J’en ai 4 en réalité.

Deux grands garçons et deux ados, des filles.

J’ai, je dois le dire, un petit faible pour lui.

Lorsqu’il était enfant, nous ne nous entendions pas très bien. Nous ne nous sommes pas vraiment rencontrés. Je l’avoue ici, avec une pointe de honte, je me suis tenue très éloignée de cet enfant bruyant (et si tu me suis, tu sais à quel point le bruit me fait fuir !), très bouge-bouge (non je n’ai pas écrit hyperactif), qui me regardait sans me considérer vraiment.

Son enfance a été agitée. C’était un enfant colérique, qui parfois, pouvait se mettre dans des colères noires qui le conduisait à se blesser. J’en ai été peinée pour lui. Et j’ai pensé secrètement au fond de mon cœur (oui c’est mal), que je serai bien incapable de gérer un tel enfant, qui était tout sauf un cadeau.

Ado, j’allais parfois le chercher au collège. Avec moi, il était mutique. Dans la voiture nous écoutions du rap, « ça va ? mmmmh ». Nous nous en tenions donc à cela.

Il a vécu, comme moi, des années scolaires très difficiles. Il n’y trouvait pas sa place, son seul souhait étant d’être dehors, dans la nature.

Et puis, il a trouvé la bonne filière. Une filière technique qui lui a permis aussi de rencontrer des patrons avec lesquels il s’est entendu immédiatement, qui ont pris le temps de le former techniquement et de le faire grandir.

C’est un jeune homme engagé dans le travail. Il a toujours été recommandé par un employeur à un autre, a cumulé dans sa courte vie plus de CDI que moi. Il s’est révélé. Aidé bien sûr par toutes ces personnes qui lui ont ouvert des portes vers l’extérieur et vers lui même.

Il a repris des études, il a voyagé en Europe (plus que moi !).

Aujourd’hui, c’est un homme que j’ai un infini plaisir à côtoyer, à connaitre vraiment.

Nous avons passé quelques jours de vacances ensemble ces dernières années. Chez lui. Et je suis bluffée de voir quelle magnifique personne il est. Attentif, curieux de l’autre, à l’écoute, généreux, un ami fidèle. Bien sûr, il y a ce grain de folie de l’enfance qui est toujours là. Son besoin de bouger, de découvrir le monde, ses fantaisies parfois couteuses. Mais il prend la vie par tous les bouts, il profite des instants, il fête tout ce qu’il peut fêter.

Il s’entend merveilleusement avec le Népou, qui l’apprécie énormément aussi. Et ça aussi, c’est un cadeau pour notre famille.

A chaque fois que nous nous voyons, j’ai ce petit pincement au cœur. Celui qui me dit, « toi, tu ne vivras jamais ça ». Le bonheur d’avoir dans ma vie un bel être à aimer, qui s’épanouit, grandit de la plus jolie des manières, vient mettre du soleil dans ma vie à moi…

 

 

Du sable dans la serviette

Il se trouve que je bourdonne. Sévère.

Rien de grave, sinon que c’est sans doute le signe que l’été et donc les vacances sont terminées pour moi. Des souvenirs à ranger dans de jolies cases.

Déjà sont derrière moi ce temps partagé avec mon filleul, nos vacances « à la mer », le bateau, les apéros en terrasse, les ballades, le petit déjeuner sur le balcon, les soirées lecture, les belles ballades, les bons repas faits de produits frais, le temps qui s’égrène lentement et qui n’égratigne pas.

Avant de partir, nous avons fait un détour par la plage.

Cette petite station du sud m’a accueillie depuis ma plus tendre enfance. J’y suis venue ensuite avec tous mes aimé-es, à des moments clés de ma vie. J’en connais les recoins, les odeurs, les bruissements, les ruelles, certains commerçants. Je n’aime pas particulièrement le sud mais j’aime cette région témoin de mes doux moments. Y aller me fait me sentir invariablement en paix, calme.

Alors avant de partir, une dernière fois, j’ai ancré. L’image de la mer, du bleu du ciel, le chant des mouettes, le son de l’eau, la sensation du sable sur la peau.

Je suis partie avec tout cela car je sais à l’avance ce que ma rentrée ne sera pas.

Elle ne sera pas sportive. Enfin, j’ai lâché cette idée que je dois à tout prix faire du sport « quelque part ». J’accepte le fait de ne pas savoir m’inscrire durablement dans un projet sportif quel qu’il soit.

Elle ne sera pas zen. Mon service, en restructuration depuis près d’un an continue à se « structurer »…. Et nous, petites mains, devons exécuter parfois à l’insu de notre plein gré, parfois à l’encontre du bon sens.

Elle ne sera pas familiale, mon Népou ne s’étant toujours pas rapproché de moi…

Que sera-t-elle ? Je ne sais pas. J’ai peu d’envies, peu de choses ou de projets qui me portent, peu de souhaits vrais.

Bref, ça bourdonne mais rien de grave.

 

 

Elle

Elle me sait.

Plus que ma mère, plus que mon Népou, plus que moi.

Elle me devine à travers mes gestes, ma voix, ma peau.

Elle est mon âme sœur, mon pilier, mon poumon, ma tendre.

Elle m’a accueillie, soignée, pansée, nourrie, cajolée, caressée, aimée.

Plus que son propre enfant peut être, autrement, différemment, intensément.

Notre histoire, c’est celle d’une quarantenaire, qui accepte de faire entrer dans sa famille un bébé dont les parents éprouvent quelques difficultés à s’occuper…

C’est celle d’une mère déjà flanquée d’un grand ado, qui a le cœur assez grand pour donner encore, pour donner plus, pour combler les trous, remplir les vides. C’est celle d’une femme  qui décide malgré les obstacles, malgré les difficultés, de couver l’oisillon d’une autre, tout en lui laissant la place.

Pour moi, elle a gommé les différences, elle a surmonté ses peurs, affronté les critiques. Elle m’a fait sienne. Je suis entrée dans sa famille, j’ai eu d’emblée une place naturelle, une place que je n’ai jamais eu « chez moi ». Avec le recul, je sais que ce chez moi n’a aucune signification. Il n’y a jamais eu de réel chez moi, sauf chez elle.

Nous avons beaucoup vécu toutes les deux. Fusionnelles. Son fils prenant son envol, son mari travaillant de par le monde. Nous nous sommes, un peu, reposées l’une sur l’autre. J’étais la présence indéfectible lors de ses épisodes de souffrance et de solitude, elle a été mon repère dans mes nuits.

Cet amour là est incommensurable, il a toujours été inconditionnel aussi.

Aujourd’hui, elle a 80 ans. Elle ne voit presque plus, elle est souffrante. Il y a des choses qu’elle ne peut plus faire seule : mettre  ses chaussures, boutonner son manteau, couper sa viande. Ses mains se sont teintées, ses cheveux clairsemés, sa peau affinée.

Elle est un bien précieux que l’on chérit. Son fils, ses petits-fils, moi.

Elle a toujours l’esprit alerte, toujours ses emportements, ses émotions exacerbées mais ses yeux sont tristes, infiniment. Il y a la souffrance à ne plus voir la vie, ses petits enfants, la nature…

A mesure qu’elle s’étiole, me cœur se serre….

Je me prépare à faire sans Elle, chose dont je me sens totalement incapable aujourd’hui. La vie sans elle, ne serait plus la même vie.

Je suis jalouse

Ça fait tout bizarre de l’écrire ici, comme ça.

Je ne suis pas une jalouse crasseuse, non une jalouse du « dimanche ».

Mon premier grand sujet de jalousie s’appelait Muriel, en primaire.

Tout était sujet à envie chez elle. Sa plastique, son succès auprès des autres enfants, sa maison, ses parents, leur voiture (déjà !). Muriel était plutôt très moyenne à l’école mais très brillante rayon popularité. Il faut dire qu’elle débarquait de la ville, tandis que nous étions (enfin moi)  encore  très « campagne ». Muriel avait un walkman, écoutait The Cure, Telephone et Dire Straits alors que je sortais juste de Dorothée. Ses parents avaient des loisirs (le tennis), partaient en vacances à la mer, allaient à des concerts avec leurs filles, étaient (selon moi) hypers branchés. Elle avait les oreilles percées, se mettait du gloss à la fraise, organisait des boums, tenaient des garçons par la main et avant de passer en 6ème, avait déjà flirté avec Cédric et Julien (que je n’aimais pas). Bref, j’étais jalouse de Muriel…

Ensuite, j’ai été jalouse des filles qui entraient dans du 40, avec des cheveux bouclés et un corps de rêve (encore !). Un détail.

Est arrivée Suzanne, j’avais 25 ans. Elle avait son appartement, faisait de l’animation, était drôle, joyeuse, sportive, brillante. Je l’ai eu dans le pif dès que je l’ai rencontrée. Elle était la xième petite amie du collègue dont j’étais gravement amoureuse. Il a été très amoureux un certain temps, il a souhaité qu’elle et moi devenions amies, jusqu’à ce qu’il la laisse (rapidement) car il en pinçait pour moi….

Plus tard, il y eut  C., la libre-amie de mon Népou. Je l’ai détestée immédiatement , sans la connaitre (et je n’avais pas tout à fait tort). Une artiste bohème, libre dans son corps, son cœur et son esprit…

Puis et par un triste concours de circonstance, je me suis retrouvée temporairement en position d’être jalouse de femmes enceintes puis de mères de famille.

Aujourd’hui, je suis toujours jalouse de grandes femmes brunes, aux cheveux bouclés, qui entrent dans du 40. Des femmes épanouies, qui font du sport, se nourrissent de graines au déjeuner, sont drôles, brillantes et ont une vie sociale débordante.

Je prends le parti d’en rire, cela fait partie de ma résolution 1 : « se traiter avec bienveillance ».

J’accueille l’enfant en moi qui n’a pas confiance, qui tâtonne, qui a peur…

 

Juin !

Je suis une femme d’hiver.

J’aime le froid qui saisit le corps et les joues, j’aime dormir ensevelie sous une tonne de couverture, boire du thé fumant à longueur de journée, prendre des bains , porter des chaussures fermées qui cachent mes pieds, des foulards, des chapeaux. J’aime les nuits fraîches qui favorisent le rêve. La chaleur m’anesthésie, me fatigue.

La violence qui a traversé tout le mois de juin me laisse dubitative. La violence intérieure, au niveau national, une violence meurtrière à l’échelle européenne, celle enfin à nos frontières et celle enfin qui a touché Orlando . La folie des hommes, pour un Dieu, une idée, me glace. J’ai peur de perdre une certaine innocence, j’ai peur de m’habituer, de renoncer. J’ai envie de continuer à flâner dans les rues parisiennes, sans craindre qu’une bombe explose dans une gare ou une station de métro. J’espère de tout cœur pouvoir retourner à Istanbul pour montrer cette belle capitale à mon Népou. J’ai le sentiment douloureux que notre vieille Europe s’essouffle, que les rêves d’hier ne sont que de lointains mirages qui se cognent à la bêtise et à la cupidité. Pourquoi est-il si compliqué de vivre ensemble ? N’est-il pas possible de s’unir autour d’autres valeurs que celles économiques… ?

En juin, j’ai beaucoup photographié, regardé, flâné. Je découvre une nouvelle joie, hors de celle des mots. Celle de regarder, considérer, apprivoiser. C’est si bon de prendre le temps de regarder, respirer l’air d’une place, d’un jardin, d’un quartier.

En juin, mes parents ont tous deux eu des accidents de santé. Un accident cardiaque pour l’une et une opération pour l’autre. Comme à chaque fois qu’ils sont diminués, la réalité vient me saisir. Me revient en conscience qu’ils deviennent vieux et qu’ils vont mourir, que je serai seule pour porter tout cela, que la vie est parfois affreusement cruelle, elle arrive sur la pointe des pieds sans frapper. Ma mère est partie en toute vitesse aux urgences, agitant sa main,, sans un mot. Je me suis dit qu’elle pourrait mourir, sans que nous nous soyons dit le plus important…

En juin, une nouvelle fois, je me suis retrouvée seule au travail. Ma collègue étant prolongée de semaine en semaine. Bien sûr elle n’est pas remplacée… et je suis contrainte d’abattre le travail de deux personnes et de retomber dans mes anciens schémas. Je n’ai fait que cela. Partir, travailler, manger, travailler, rentrer pour m’écrouler. Pauvre vie sociale, insatisfaction professionnelle. Je travaille mécaniquement, sans conscience, en réalisant un travail superficiel. Je n’apprends rien, sinon que je suis capable, oui capable de tenir seule. Que me réserve cet emploi, comment les prochains mois vont-ils se dérouler ? Les restrictions budgétaires qui nous assaillent sont des plus anxiogènes. Comment rassurer lorsque soi même on tangue, on doute, on subit une forme de malmenance….

En juin, il y a eu l’annonce de la rééducation maxillaire et enfin j’entrevois la fin de mes affreuses souffrances et la perspective d’une opération.

En juin, la colère est revenue ravagée mon intérieur. La colère contre la famille qui a toujours su si bien trouver le chemin de notre maison lorsqu’elle avait besoin. Mais qui n’a pas su se montrer présente lorsque mes parents étaient au plus mal. La colère contre mon Népou de ne pas être plus investi dans sa recherche d’emploi et de nous imposer un rythme de vie éreintant. La colère contre moi, placée dans l’attente, l’attente qui me renvoie à l’enfance invariablement. Attente des parents, des amis, des hommes, de mon Népou…. Je suis dans une forme d’attentisme, impossible de me réveillée tant la fatigue a investi tous les pores de mon corps.

Vivement l’automne….

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Nostalgie baby

Elle / Il aurait 2 ans et des poussières d’étoiles.

Elle / Il s’appellerait  Céleste / Gustave pour moi ; Lou Ann pour son papa (car ce serait la fille à son papa).

Elle / Il serait baptisé-e civilement. Sa marraine serait une féministe affirmée, défenseure de la laïcité (comme môman), son parrain serait un geek, doux rêveur et grand voyageur (comme pôpa).

Nous aurions fait, évidemment, des tonnes de photos. Nous aurions même eu le temps d’en faire de belles avec Papi Jean, trop tôt disparu.

Nous nous serions posés, aurions aménagé notre nid, enfin, pour y faire pousser doucement notre enfant. Les mamies seraient folles, le papinou gâteux.

Enfin, nous aurions construit notre famille.

Je rêve….

A l’infinie souffrance a succédé l’indifférence. Je pouvais tout entendre, regarder les enfants  des autres sans avoir le ventre qui se serre, supporter sans difficultés les discussions sans fin de mes collègues jeunes mamans. Mes parents d’abord très insistants (pour une reprise de FIV) ont lâché et fait leur deuil. Ma belle mère ne m’achète plus de livre sur l’adoption. Nous n’en parlons plus, pas même avec mon Népou.

Mais cela me revient comme un boomerang en pleine face.

Tout ça. Il faut dire qu’il est des souffrances difficiles à digérer, à intégrer et à oublier.

Le besoin de donner de l’amour, l’envie d’avoir un enfant avec mon homme, un autre nous deux. Avoir une famille, enfin, qui nous ressemble, un projet de vie qui nous porte, qui donne un nouveau sens à notre histoire de couple.

Il est définitivement trop tard, je le sais très bien et je l’ai intégré. Mais je contemple ma vie et je nourris une somme de regrets. Dont celui de ne pas avoir d’enfant.

En avoir un aujourd’hui relève du miracle, accepter et accueillir la vie telle qu’elle est, devrait être mon chemin.

Un difficile chemin.

 

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Pour passer le temps…

Pompé ici, lui même pompé sur Causette

  • Les livres marquants de la bibliothèque de vos parents

Sincèrement aucun. Nos goûts sont aux antipodes les uns des autres.

  • Les lieux de votre enfance

La maison où j’ai été élevée. Grande, bien exposée, lumineuse, accueillante, aux pieds de la montagne. Mon cocon, mon refuge, ma douce madeleine.

  • Avec qui aimeriez-vous entretenir une longue correspondance et pourquoi ?

Nelson Mandela ayant quitté ce monde, il me reste François (Le Pape) ou alors le Dalaï Lama. Parce que ces 2 là me plaisent, sont intelligents, humains, spirituels, m’inspirent.

  • Une grande histoire d’amour avec une personne du même sexe ce serait qui ?

Je me vois très bien tenir la main dans la rue d’Angelina Jolie (ben si) et même Monica Bellucci et si je rêve un peu, Adèle.

  • Que faites-vous dans vos périodes de dépression ?

Je mange, malheureusement, trop. Je me replie, je pleure, j’écris, je lis, je me blottis contre mon Népoux.

  • Que faites-vous dans vos périodes d’excitation ?

Je mange (encore), je ris, je saute (pas très haut mais quand même), je fais des plans sur la comète, j’aime tout le monde (truc de ouf, venant de moi quand même !!!), j’ai envie de tout faire, tout voir, courir le monde.

  • Votre remède contre la folie ?

Me replier dans mon cocon, prendre un anti-dépresseur.

  • Vous créez votre maison d’édition. Qui publiez-vous ?

Des copines blogueuses, photographes et illustratrices.

  • Vous tenez salon, qui invitez-vous ?

Eric Cantona, Thierry Marx, Christiane Taubira, Bartabas, Simone Veil, mon Népoux, Valérie Lemercier et cerise sur le gâteau ma mère…

  • Le secret d’un couple qui fonctionne ?

Écoute, bienveillance, respect, amour, liberté, sexe (dans le désordre). Enfin je crois.

  • La chose indispensable à votre liberté ?

Pouvoir dire, faire, être et avoir.

  • Le deuil dont vous ne vous remettrez jamais ?

Celui de mon enfance

  • Votre phare dans la nuit ?

Moi

  • Que trouve-t-on de particulier dans votre chambre à vous ?

Des posts it pour marquer les pages des livres que je lis, des huiles essentielles, des kleenex, des livres.

  • A quoi reconnait-on un ami ?

Il ne juge pas, se montre présent et bienveillant, il sait parler vrai, il connait toutes les lumières et toutes les ombres.

  • Quel est le comble du snobisme ?

Une Rolex à 30 ans  ?

  • Qu’est ce pour vous que le Féminisme ?

Une théorie nébuleuse, en fonction de qui la défend. Je me sens femme et donc féministe, sans hystérie néanmoins.

  • La plus belle façon de se donner la mort ?

Franchement, je vois pas…

  • Qui occupe vos pensées « nuit et jour » ?

Mon Népoux

  • Vous démarrez un journal intime, quelle en est la première phrase ?

Me plonger dans le Petit Prince et dormir…

2/ Les sons

L’aboiement de mon chien, qui attend mon retour de l’école derrière la porte

La salle de restaurant de mes parents, un dimanche,  jour d’affluence

Le ruisseau qui coule à côté de la maison

Le chasse neige, qui annonce qu’il va falloir se lever tôt le matin pour déneiger devant la maison

La pluie sur la fenêtre de toit qui berce mes nuits

La musique à tue tête, les mercredis matins, de la chanson française écoutée avec maman

La sonnerie à l’école, en tant qu’élève, puis en tant qu’aide éducatrice

Le silence apaisant du bureau, le matin, en arrivant, le soir en partant, indispensable SAS

Les feuilles et branches l’automne dans ma forêt

La Tv allumée sans discontinuer chez mes grands parents

L’arrivée du train de mon Népou en gare

Le chant des oiseaux pour accompagner le réveil

 

1/ Les odeurs

La crème de calmille d’Yves Rocher que ma maman s’appliquait le soir avant le coucher

La terrasse fumante de la maison après la pluie, l’été

Les effluves émanant de la cuisine de mon père

L’herbe coupée du pré de la maison de mon enfance

Loulou, le parfum de mes années adolescentes

La peau de mon Népou

Le pain d’épices au moment de Noël

La mer aux heures les plus matutinales

Le café chaud du matin

La pipe de mon père