Arriver à l’écrire

Elle m’a chuchoté qu’elle en a marre de rester toute la journée sur ce fauteuil roulant, à attendre.

Elle m’a dit qu’il faudrait peut être partir. Ce serait mieux.

Il se trouve seulement que je ne peux pas vivre sans elle.

Elle est mon poumon, ma jambe, mon bras, mon œil, une partie de ce corps qui a tant de mal à tenir debout en ce moment.

J’ai pleuré et je lui ai répondu. « Pas tout de suite ».

Je ne serai jamais prête.

Et appréhende le tsunami qui se profile.

 

Poser ma compétence, ma plus-value, aller demander un RDV à ma responsable de service pour lui exposer là où j’en suis aujourd’hui. Dire mon engagement au quotidien et demander en quoi l’employeur peut s’engager pour moi. Attendre encore la réponse.

 

Offrir un week end à ma maman. L’observer vieillir, se fragiliser, flétrir. Regarder son bonheur à être là, tout simplement, loin de ce qu’on mon père ne sait plus lui offrir.

 

Sortir à nouveau, s’enivrer un peu, refaire le monde, piapiater, regarder le monde qui tourne et que trop souvent  j’aimerai stopper tant il m’étourdit. Construire de nouvelles relations, si loin de ce que j’ai connu jusque là…