Poser le diagnostic

Le besoin de silence, de plus en plus prégnant

La gêne causée par le bruit, la lumière

La difficulté à me trouver dans des endroits qui regorgent de monde

Les pleurs, à tout bout de champ

La difficulté à choisir, à trancher, à me déterminer

La peur de ne pas réussir, de décevoir

Les émotions fortes qui m’arrivent, suscitées par des œuvres littéraires, musicales, photographiques

Les changements impromptus qui me mettent dans tous mes états

Le sentiment de stress intense dans certaines situations

L’impatience qui vient me bousculer tous les jours

La ligne toujours ténue qui me sépare de la dépression

C’est ça, juste ça….

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J’ai pleuré

Parce que je suis épuisée que mon corps ne suit plus ;

Parce que ma mâchoire, à mesure que le temps avance, me fait incroyablement souffrir ;

Parce que au quotidien, je me sens dans une énergie qui avoisine les 10000 volts et que ça ne va pas durer ;

Parce que je me retrouve encore dans une boucle infernale. Une boucle professionnelle, douloureuse. Et je me demande bien pourquoi ;

Parce que OK, c’est bon, j’ai compris les messages que m’envoient l’univers ;

Parce que merde, ce ne peut pas être ça la vie…

 

Jeudi 20

Je suis allée m’acheter une collection de légumes verts pour ma soupe du soir.

Je me suis offert des roses, de toutes les couleurs pour égayer mon salon. 9 roses éclatantes.

J’ai pris RDV avec une psy « fouillie », qui m’a paru très jeune (non je n’ai rien contre les jeunes), à suivre…

J’ai regardé de plus près ce qu’est le yoga kundalini (si vous pratiquez, je suis preneuse d’infos).

J’ai fait ma méditation de l’amour bienveillant.

Je suis allée balader ma truffe dans ma campagne teintée de couleurs chatoyantes.

J’ai récupéré des assiettes de ma grand-mère, entrée en maison de retraite et avec  laquelle je ne suis plus en contact depuis plus de 10 ans… Je me demande pourquoi je les ai prises et surtout si je pourrais manger dedans.

J’ai réfléchi au goûter que je lui préparerai demain, lui qui fait l’effort de venir jusqu’à moi. Ce que nous pourrons bien nous dire…

J’ai accueilli toutes les émotions et manifestations physiques qui me traversent, les larmes, les crises de panique. J’ai respiré fort, regardé, laissé filer.

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Investir le temps

Le temps s’égrène peu à peu.

Plus que deux petites semaines.

Mon message de départ est écrit, le pot de départ pensé, les relais de mes candidats sont en cours. Je vide mon bureau un peu tous les jours, pas trop. Je suis attentive aux messages, aux gestes, adressés par mes collègues, en freinant mes élans d’émotions néanmoins.

Je pensais que tout se ferait en douceur mais non. Mon corps se rebelle, comme à chaque changement radical (si peu au final). Je ne tiens plus debout, je flanche. Enfin, lui plutôt. Il me signifie…quoi ? je ne sais même pas.

Chaque jour, je me répète que j’ai été choisie, « C.H.O.I.S.I.E. », que ça va bien se passer. Mais ces affirmations positives, ne sont pas suffisantes. La peur est là. Et le sentiment qu’encore une fois, je vais vivre cette grande étape loin de mon Népou…

Brouillon

Est ce parce que j’ai trop smsé, trop facebooké, est ce que parce-que j’ai basculé dans l’immédiateté que je n’arrive plus à me poser.

Me poser en mots, tirer les fils de cet écheveau intérieur, trier les émotions, les légitimer.

J’avance à vue.

Entre les déceptions, le manque de sommeil, les contrariétés et une somme de travail qui ne cesse de croitre.

De quoi, de qui j’ai besoin, où je vais, que dois-je mettre en place pour atteindre mes objectifs ? Je ne sais pas. Ou alors je ne sais plus. Ce n’est plus clair.

Je m’efforce de travailler sur moi, je me coache, je me dope au positif, je m’enjoins de me traiter avec bienveillance. Mais la tâche n’est pas aisée.

La vie est si courte, si fragile. J’ai le sentiment de la gâcher parfois…