L’été de tous les étés…

Je ne viens plus ici. Ce sentiment, cette habitude, ce rituel ne deviennent plus indispensables.

Ce blog, cet essentiel pendant si longtemps, perd de son importance, de sa vitalité, de son essence.

Je n’ai plus rien à dire, plus de traces à laisser. Cloudy semble s’effacer, non pas pour laisser la place à celle que je suis vraiment, je ne sais pas qui je suis vraiment mais Cloudy est lasse de tourner autour d’elle même.

Venir ici, c’est radoter un peu, c’est s’apitoyer, c’est se laisser ensevelir.

Je laisse les jours s’écouler, je n’ai plus de prise sur eux.

Je suis littéralement absorbée par mon travail, par les personnes que j’accompagne, ogres de mon quotidien, personnels qui s’imposent peu de devoirs mais réclament des droits infinis. Et voilà que me revient en pleine face, le sujet qui m’est si important : le sens du travail. Celui que l’on n’a plus, celui qu’on a perdu, celui que l’on n’ a jamais eu….

J’ai rencontré une nouvelle psy. A peu près aussi incompétente que toutes les précédentes. Moins chère certes mais qui a beaucoup de mal à gérer ma personne, son hyperphagie, sa famille dysfonctionnante, son couple « pas classique ». Après elle, je ne vois pas…

Rarement été n’aura été aussi calme, aussi triste aussi…

Enfin et pour clore ce magnifique tableau, je perds mes cheveux. Pas qu’un peu hein, je me alopécite tranquillement mais fermement. Voilà le dernier fait marquant qui a fait plonger mon été (j’omets volontairement la canicule pour ne pas vous plomber).

😉

 

 

20 heures le 10 juillet 2018

C’est le grand soir, celui de l’affrontement footballistique.

Le temps est comme suspendu.

Personne sur la grand route, pas plus que sur les routes de ma bourgade.

Je n’ai pas tôt ouvert la porte de ma voiture et posé le pied par terre que j’entends le cri de mon voisin, un grand « merdeeeeeeuh » tonitruant.

Il est curieux ce pays qui se met entre parenthèse, le temps d’un match de foot, entre deux nations amies. Comme si on cherchait à ressentir un lointain 1998, qui nous avait conduit à la victoire, à la croissance, à une nouvelle forme de vivre ensemble.

Tout cela est si loin aujourd’hui. Notre Monarque Président pose son injonction à gagner, comme si l’essentiel était là (où sont passées les notions de fair play, de plaisir, d’équipe, de construction collective….?). C’est comme si notre seul espoir résidait en cette victoire.

Il devient triste ce pays qui n’a plus de figures en lesquelles se projeter ou croire, qui ne rêve que d’argent, de représentation, d’une forme de facilité.

Bien sûr que je serai heureuse…. si le meilleur gagne.  Mais cette ferveur, pour un sport, me questionne et m’attriste quelque peu.

 

Depuis

Merci pour vos messages et vos attentions, ici et ailleurs.

Je suis toujours bouleversée par cette relation, bien que nous ne nous connaissions pas, par ce qui peut se créer de loin en loin.

Du fond du cœur ❤

Depuis….

Ma filleule a passé son Bac brillamment et bientôt elle prendra son envol. Mon grand filleul va fêter ses 25 ans dans quelques jours. Ces charmantes personnes que j’ai vu naitre , lui le cheveu hirsute et le regard décidé, elle la bouille rose fripé et le poing fermé. Ils grandissent, ils évoluent, ils deviennent des adultes courageux et passionnés. Ils sont la fraicheur et la jeunesse de nos envies.

Je suis partie en vacances, un peu. Jamais je crois ces courtes vacances n’ont été aussi rasserenantes pour moi, pour nous. Dès le lendemain de mon retour, certes, le quotidien s’est abattu sur moi. Mais j’ai aimé chaque seconde de ces moments faits de soleil, de repos, d »amitiés, de balades culturelles…. et de beaucoup de bières. Je déplore que ma vie professionnelle aille de plus en plus vite, avec moins en moins de temps pour l’autre. Celui du bureau d’à côté, celui avec lequel nous passons le plus clair de notre temps.

J’ai assisté à une formation action sur le coaching. Un moment fort riche et intéressant, un moment violent aussi…. où je me suis rendue compte que je n’étais pas forcément faite pour le collectif, pas tout de suite. Nous étions peu nombreuses mais je les ai toutes « reniflé ». La bonne élève, la rebelle, la chercheuse de détails, l’opportuniste. Et je n’ai pas eu envie.

Mon corps a fait des siennes, encore. Beaucoup, me laissant fatiguée, irritable, émotionnée…

J’ai cherché l’énergie d’écrire, de poser pour moi tout ce qui me pèse mais je n’ai pas pu. Pas plus ici qu’ailleurs. Mes démons, les plus anciens ne font que me poursuivre, sans que je ne parvienne à les faire disparaitre, ou les alléger.

Et puis la nature est partout, vivifiante, nourrissante…

Bel été 😉