Les fées de ma semaine

Lundi

Pascaline, mon maitre ès sophrologie me devine à travers le peu de mots que je lui distille. Elle trouve l’exercice qui va me faire du bien et reposer mon corps. Pascaline, lorsque j’éprouve quelques difficultés, me considère avec une infinie bienveillance et m’encourage à m’exercer encore et encore. Et juste pour lui faire plaisir (et parce que ça me fait du bien), je m’y colle. Enfin et grâce à son soutien, mon corps va un peu mieux.

Mardi

Y. Je l’ai accompagnée il y a plusieurs années. Jeune maman rayonnante et déterminée, il lui a fallut quelques semaines seulement pour décrocher un poste à la hauteur de ses compétences et désirs. Puis, voilà qu’elle revient vers moi à la fin de l’été. Elle a perdu 15 kg… et le père de ses enfants s’est envolé. Elle n’est plus qu’une ombre, une femme fragile et à fleur de peau. Elle participe au collectif que je mène depuis plus de 3 mois. Et enfin, je la retrouve, telle que je l’avais perçue. Femme et mère courageuse. Dans le groupe, elle se révèle meneuse, une femme qui sait crée une dynamique, qui soutient les autres. Elle force mon respect par sa justesse et son implication. Je la sens sur le chemin…

Jeudi

Louise, ma coiffeuse a le don de sublimer ma couleur de cheveux et de mettre de l’ordre avec brio dans la touffe qui jusque là me servait de casque. Grâce à elle, je me sens belle avec cette coupe asymétrique qui me ressemble. Me voilà avec une coupe digne de ce nom.

Delphine, après les mots échangés, la voix. Une fée du blog.

Vendredi

Copine de formation. Lorsque nous nous sommes vues, il y a plus de dix ans, j’ai pensé (insolente que j’étais) qu’elle et moi ça ne le ferait pas. C’est avec elle finalement que j’ai gardé les liens les plus vrais et vivaces. Nous déjeunons tous les deux ou trois mois pour nous parler de nous et rien que de nous. La voir me remet toujours la patate. Elle fait partie de ces êtres que j’appelle « de lumière », de ceux qui inspirent et apaisent.

L’ONU, qui enfin, esquisse un pas en direction d’un statut pour la Palestine.

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Sortir les mots

Je les bouscule.

Quand je les questionne.

Avec mes réponses, avec mes propositions, dans les actions que je leur présente.

Quand je les reconnecte au réel.

A la question « Parlez moi de vous », ils ne savent que répondre tant ils ont une image dépréciée d’eux même.

A l’énoncé (un brin raidissant) « Décrivez moi votre parcours professionnel », ils se tassent, bafouillent, se rembrunissent.

Lorsque je demande « Quelles sont vos compétences », ils hésitent car ils sont intimement persuadés qu’ils ne savent plus faire.

Au piégeur, « Vous pouvez me donner quelques unes de vos qualités » : blanc, silence gêné.

Quand enfin j’arrive au « Décrivez moi une journée de travail ». Certains s’animent dans cette replongée de ce qui a été et qui n’est plus : un statut social, une utilité, la fierté du travail accompli, le sentiment d’appartenance à un groupe, la culture d’entreprise. D’autres au contraire s’écroulent. Il faut faire le deuil d’un emploi apprécié qu’on ne pratiquera plus.

Je les bouscule, avec mes exigences, mes attentes, mon regard parfois sans concession.

L’essentiel de mon travail consiste en cela aujourd’hui : revaloriser, redonner confiance, réinjecter sans cesse du positif, rassurer.

Il arrive (la plupart du temps) que le meilleur en sorte : un emploi retrouvé, une formation à suivre, des avancées personnelles.

Et de temps en temps, la perche que j’ai lancée se brise…

Dans un coin rose de mon enfance

Il y a ma chambre refuge, aux murs tapissés de fleurs oranges, avec vue sur l’immense jardin peuplé d’elfes enchanteurs. Sur mon grand lit, une quantité astronomique de peluches et poupées. Mon royaume, ma communauté.

Il y a les soirées d’hiver passées au coin du feu, à me laisser chauffer les joues et à écouter crépiter le bois. Des moments de bonheur rassurants.

Il y a mon chien câlin, énorme boule de poils rassurante et douce.

Il y a les visites de Maman, l’après midi. Instants trop courts de partage et de complicité. Le lien, le pilier indéfectible de la famille.

Il y a les histoires lues avant le dodo, histoires féériques qui favorisent déjà mon imaginaire productif.

Il y a le groupe des petites copines du quartier. Amies miroir, amies passerelles qui m’accompagneront jusqu’à la fin de l’adolescence.

Il y a les week end « Auberge espagnole ». On rit, on mange, on boit, on papote autour de la table, jusqu’à point d’heure. J’aime quand il y a du monde, quand la maison vit, vibre, résonne.  J’aime la joie qui respire ici et que je ne retrouve pas chez moi…

Il y a les instants de douceur, les gestes et les mots d’amour.

Dans un coin rose de mon enfance, il y a ces souvenirs précieux, d’instants magiques qui font celle que je suis aujourd’hui.

Cher Père Noël

Je t’écris un peu tôt cette année et ce pour deux raisons.

D’abord à cause de cette stupide prophétie Maya. Je ne sais pas si tu es au courant, ce serait pour avant Noël. Ce n’est pas que je crois à ce genre de balivernes, mais je suis un brin superstitieuse quand même (je sais que tu ne te moqueras pas de cette énième contradiction). Est ce que tu peux te rencarder sur la question, prendre de l’info, histoire de me rassurer ?

Ensuite parce-que pour la première fois de ma vie, je ne fêterai pas Noël en famille. Comme c’est drôle ce sentiment… Celui d’avoir toujours voulu me soustraire à ce moment pénible et lorsqu’il se profile enfin, le regretter un peu. C’est comme une étape, une page qui se tourne. Non sans craintes, je vais partager ce moment avec Belle Famille (une étape te dis je !).

Ne t’offusques pas mais je dois t’avouer que j’ai Noël et toutes ces fêtes de fin d’année en horreur. D’ailleurs et idéalement j’aimerais être comme ces animaux qui hibernent et ne sortir le bout de mon nez que le 2 janvier.

Noël n’a jamais été synonyme de féérie pour moi, n’a jamais été mon moment d’enfant.  Il y avait les cadeaux bien sûr (et je ne peux pas nier avoir toujours été très gâtée), mais il manquait l’essentiel. J’ai subi cette période et  ce que je considérais être une mascarade. Un moment forcé une obligation de circonstance.

Côté matériel, je ne te demanderais pas grand chose, on va pas abuser. Mais accessoirement s’il te reste  une table basse ainsi qu’un grand tapis pour mon salon ça pourrait me réjouir, cela peut attendre néanmoins, ne t’en fais pas.

Je fais ma bavarde mais j’en viens au cœur de mon sujet.

Je ne sais pas si tu fais dans le développement personnel, au cas où, j’apprécierais tes lumières. Ce que je vais te demander n’est pas aisé, j’en ai conscience, mais j’ai besoin que tu me montres la voie. Oui rien que ça…

Celle du renouveau, de l’élévation, de la marche en avant. Parce que cette année, je l’ai vécue comme une épreuve et que chaque jour, un grain de sable est venu enrayer la machine.  Je vais être cash, on a rien à se cacher, j’ai eu le sentiment de morfler grave et d’avancer dans un perpétuel brouillard épais. Je ne suis pas malheureuse, ce n’est pas mon propos, soyons clairs. Cependant, il me semble que 2012, a été une année de trop : de doutes, de douleurs, de remises en questions, de pertes.

Mon corps a pris un sacré coup (dis, si tu pouvais aussi faire en sorte que mes cheveux blancs qui sortent par paquets puissent ralentir un peu, je t’en serais reconnaissante éternellement), pas un mois sans un bobo, sans une alerte. Quant au « reste », j’ai conscience de m’être éloignée de mon chemin, de mes fondamentaux. Professionnellement et surtout personnellement. Mon cœur s’est rempli de rancœur, de tristesse, je n’ai pas atteint les objectifs que je m’étais fixé : plus d’ouverture, d’humanité, de pardon aussi.

Si tu ne pouvais pas m’aider, je le comprendrais, toi tu fais dans l’enfant. Mais justement, c’est bien l’enfant qui sommeille et se réveille parfois en sursaut, qui s’adresse à toi aujourd’hui.

Des baisers tendres

Ta Cloudy

Le truc que je peux te dire…(après 2 verres de vin blanc)

– Je regarde 4 mariages pour 1 Lune de miel : c’est pour l’inspiration

– Je suis dingue de mes pieds. Non pas que je les trouve beaux, c’est juste que je leur rends grâce de me porter tous les jours. Aussi, une fois par semaine, je peeling, je ponce, je masse. J’adoooore. 3 fois par an, je leur offre une séance chez Christine, une réfléxologue plantaire de talent.

– J’ai une culotte fétiche (10 ans d’âge) que je ne mets que lorsque Namoureux n’est pas là et exclusivement le week end.

– Parfois, quand j’entends mon voisin rentrer, je l’espionne depuis ma fenêtre… pour savoir s’il rentre seul ou pas. J’entends d’ici tes Ouuuuh. Je sais c’est moche mais c’est par pure curiosité, suis pas intéressée j’ai un Namoureux !

– Je jure en voiture comme une charretière, je sais c’est moche mais ça m’aide grandement à tenir…

Bien évidemment, tout ceci reste entre toi et moi 😉

Prendre

Je prends

la colère

l’incompréhension

les fragilités de l’âme et du corps

les larmes

les hésitations

les pas en avant et les pas en arrière

les essais, les ratages, les réussites

les énergies défectueuses ou gonflées à bloc

J’écoute, j’éponge, j’absorbe

Jusqu’à la lie…

Je n’ai pas gagné l’euro millions

169 millions d’euros, je ne sais pas ce que cela peut représenter en « vrai » (t’ai-je dis que je suis dyscalculique ?), à l’heure de la crise qui vient nous secouer et dont on nous rappelle sans cesse qu’elle n’est pas prête de s’arrêter. Je me dis qu’il y a sans doute de l’indécence à rendre quelqu’un très très riche, tandis que l’on pourrait rendre plusieurs personnes heureuses à la place.

Je n’ai pas gagné à l’euro millions car je n’ai pas joué (oui bon…).

MAIS, si j’avais joué, j’aurais :

– acheté un magnifique costume de poule, que j’aurais revêtu avec grâce et exhibé en réunion d’équipe en chantant une chanson qui dirait en substance que je prends la tangente : ciao, bye, hasta la vista, tchuss.  Bref à jamais.

– pris mes dispositions pour régler l’ensemble des prêts de mes parents : je deviendrais ainsi et définitivement leur Dieu vivant. Cette idée un brin perverse me met la banane.

– acheté 2 billets aller pour un magnifique et exotique voyage avec Namoureux au cours duquel je l’aurais probablement demandé en épousailles. Juste lui et moi on the beach avec la mer en arrière plan, moi dans une magnifique robe en dentelle, cheveux zau vent et larme à l’oeil (tu vois le plan séquence ?).

– pour finir, j’achèterais une entreprise telle que Google ou Facebook (suis comme ça moi je vois grand), j’y mettrais une femme à sa tête et avec les immensissimes bénéfices que nous ferions, je pourrais ENFIN m’acheter un chalet en montagne. Dans lequel je regarderais tranquillement gonfler mon portefeuille d’actions.

Je sais je suis (un peu) vénale.

C’est bon le rêve…

Au lieu de ça, lever 6 h 30 demain pour aller gagner mes 1400 euros mensuels et avec le sourire siouplait 😉

 

La note avec de la moustache dedans

Vas donc voir ARGO

Argo

L’histoire d’une exfiltration à haut risque, qui vire au spectaculaire et qui va néanmoins permettre  à 6 américains échappés de l’ambassade des USA à Téhéran de quitter l’Iran en pleine révolution culturelle, tandis que 52 otages seront libérés à  leur suite.

Avant toute chose, c’est l’histoire de ces 6 hommes et femmes pris dans une tourmente politique qui les dépasse et les surprend tandis que tout un peuple se soulève, contre le Shah alors accueilli par les Usa.

Ce film nous plonge dans la réalité d’un pays, l’Iran, qui chasse une dictature tout en mettant une autre en place, celle des fous de Dieu.

Ce qui est narré et de manière subtile, ce sont les stratagèmes utilisés, par des hommes de terrain, agents de la CIA et collaborateurs extérieurs, à l’insu des hommes politiques pour mener à bien cette exfiltration, avec du suspens, de la tension dramatique, jusqu’au dénouement.

Une 1 h 59 qui file à toute vitesse, tant ce film est puissant et nous tient en haleine jusqu’au finish. Certaines images s’apparentent à celles de documentaires, on a le sentiment de plonger dans la réalité de l’année 1979, d’être présents sur place avec les otages, dans cet Iran qui bascule.

Un tour de force que ce film qui retrace une réalité historique, sans doute enjolivée par un Ben Affleck habité tant par le personnage que par son histoire. Il porte le film sur ses épaules mais est merveilleusement secondé par tous les autres rôles périphériques.

A voir donc, as soon as possible !

Pia pia pia

Ne sont elles pas énervantes  les Géraldine Nakache et autre Leila Bekhti avec leur amitié dégoulinante, affichée  à longueur de une ou dans les émissions TV dans lesquelles elles sévissent ?

Si elles m’irritent, je dois avouer que c’est aussi la jalousie qui m’anime.

En effet, mon amie de cœur à moi, a jeté les amarres après une amitié sans failles de 30 ans…

Tu sais le genre d’amie qui ne trouve pas que tu exagères quand tu parles de ta mère, parce qu’elle la connait, d’ailleurs elles se tutoient parce que ta mère l’adoooore.

Le genre d’amie qui comme toi, en 2d7, a été humiliée de la plus belle des façons par cette conne prof de maths intolérante, qui avait une dent contre les littéraires et les envoyait au tableau pour tester leur sens de l’arithmétique .

Le genre d’amie qui a pleuré en même temps que toi en regardant le Cercle des Poètes disparus, qui comme toi était un tantinet amoureuse de Robert Smith (ben quoi ?), qui écoutait à donf  Depeche Mode dans le casque et qui comme toi connaissait les paroles des chansons emblématiques sur le bout des doigts.

Une âme sœur qui savait tout de toi, de tes lumières jusqu’à tes ombres les plus sombres et  qui avant même que tu lui dises que tu avais le bourdon le savait déjà en ayant évalué ta mine renfrognée.

Celle qui ne s’est pas moquée de toi, lorsqu’à 19 ans tu as attrapé la varicelle, celle encore qui te tenait la main lorsque tu as vécu une peine de cœur dévastatrice, alors que 1000 fois elle t’avais répété qu’il n’était décidément pas fait pour toi.

Celle encore qui savait que cette coupe de jean t’allait comme un sac et osait te le dire gentiment mais franchement ou encore qui celle qui fut la première à te dire qu’il fallait arrêter avec la couleur noir corbeau, que merde tu n’avais plus 16 ans et que Robert était loin…

J’ai perdu cette amie là et en ce moment, tandis que les coups durs s’accumulent un peu, je me sens dépourvue pour piapiater, ronchonner et pleurnicher. Personne qui me « sait » comme elle, qui me devine, personne pour distiller si savamment les mots qui tombaient toujours à pic et qui me faisaient avancer.

J’aime les communautés de femmes, cette fraternité indicible qui nous unit parfois.

Les amitiés d’enfance et d’adolescence sont elles si difficiles à retrouver, ou bien est ce moi qui suis incapable de recréer du lien aujourd’hui ?