C’est l’été.
Il est de bon ton, lorsqu’on est dehors, chez soi, aux terrasses des cafés, dans la rue, de faire du bruit.
Sur quoi je me base ?
Mon voisinage. Tout nouveau, tout beau, qui semble découvrir la campagne, la joie d’habiter une maison, d’avoir un jardin et pour certains, une piscine.
Je ne comprends pas. Mais sans doute que si j’avais tout cela, avec des enfants et un chien, je serai heureuse de le faire savoir à la terre entière.
Ce « besoin » d’afficher, ou de s’afficher me questionne. Comme me questionnent les personnes qui ont besoin de faire du raffut dans les transports en commun (« Alloooo ? j’arrive dans 1à minutes hein à tout de suiteeeee »), ou encore dans les lieux publics (« Alloooooo ? Tu veux quoi avec ta pizza ????).
C’est mon marronnier à moi. Vous l’aurez compris, les barbecues jusqu’à 2h du matin, avec chansons et rires en stéréo m’horripilent, de même que me hérissent le poil les scooters qui font la course à des heures indécentes avec des dérapages contrôlés ou non sous mes fenêtres.
Je réclame de la tranquillité après 22 h, à pouvoir dormir les fenêtres ouvertes, à lire dehors si ça me chante (justement !). Je n’ai pas besoin de savoir ce que fait mon voisin, ni avec qui, je n’ai pas envie d’écouter ses conversations, savoir ce qu’il mange, ni avec qui il prend son bain de minuit.
Sauvage me direz-vous… Vous avez peut être raison. Mais il y a aussi cette notion qui m’est chère, très très chère, celle de l’intimité….