Noisy

C’est l’été.

Il est de bon ton, lorsqu’on est dehors, chez soi, aux terrasses des cafés, dans la rue, de faire du bruit.

Sur quoi je me base ?

Mon voisinage. Tout nouveau, tout beau, qui semble découvrir la campagne, la joie d’habiter une maison, d’avoir un jardin et pour certains, une piscine.

Je ne comprends pas. Mais sans doute que si j’avais tout cela, avec des enfants et un chien, je serai heureuse de le faire savoir à la terre entière.

Ce « besoin » d’afficher, ou de s’afficher me questionne. Comme me questionnent les personnes qui ont besoin de faire du raffut dans les transports en commun (« Alloooo ? j’arrive dans 1à minutes hein à tout de suiteeeee »), ou encore dans les lieux publics (« Alloooooo ? Tu veux quoi avec ta pizza ????).

C’est mon marronnier à moi. Vous l’aurez compris, les barbecues jusqu’à 2h du matin, avec chansons et rires en stéréo m’horripilent, de même que me hérissent le poil les scooters qui font la course  à des heures indécentes avec des dérapages contrôlés ou non sous mes fenêtres.

Je réclame de la tranquillité après 22 h, à pouvoir dormir les fenêtres ouvertes, à lire dehors si ça me chante (justement !). Je n’ai pas besoin de savoir ce que fait mon voisin, ni avec qui, je n’ai pas envie d’écouter ses conversations, savoir ce qu’il mange, ni avec qui il prend son bain de minuit.

Sauvage me direz-vous… Vous avez peut être raison. Mais il y a aussi cette notion qui m’est chère, très très chère, celle de l’intimité….

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Lorsque je choisis la composition de mon repas au petit déjeuner, au déjeuner et au diner.

Dans les produits de 1ere nécessité que j’achète, en choisissant le lieu d’achat, en regardant la provenance, les moyens de fabrication, les heures de vol au compteur, le prix final.

Lorsque je me vêts, me chausse.

Dans les produits que j’achète pour me maquiller.

Dans le choix de mes déplacements : voiture essence, train, transports en commun.

Lorsque je pars en vacances, en France, en Europe, sur un autre continent.

Dans le choix de mes lectures, des quotidiens que j’achète.

Dans la manière de me soigner.

Dans mes activités, mes hobbys.

Dans les lieux que je visite, que je « fréquente ».

Dans le choix de mon métier et le lieu où je l’exerce.

La France fait battre mon cœur et j’ai la volonté qu’elle avance, progresse, grandisse, se répare.  Je pense qu’elle en a la force et qu’unis nous y parviendrons. Je ne tiens pas à ce que l’on parle en mon nom, je ne suis pas insoumise, ni tout à fait en marche…

 

Jeudi 20

Je suis allée m’acheter une collection de légumes verts pour ma soupe du soir.

Je me suis offert des roses, de toutes les couleurs pour égayer mon salon. 9 roses éclatantes.

J’ai pris RDV avec une psy « fouillie », qui m’a paru très jeune (non je n’ai rien contre les jeunes), à suivre…

J’ai regardé de plus près ce qu’est le yoga kundalini (si vous pratiquez, je suis preneuse d’infos).

J’ai fait ma méditation de l’amour bienveillant.

Je suis allée balader ma truffe dans ma campagne teintée de couleurs chatoyantes.

J’ai récupéré des assiettes de ma grand-mère, entrée en maison de retraite et avec  laquelle je ne suis plus en contact depuis plus de 10 ans… Je me demande pourquoi je les ai prises et surtout si je pourrais manger dedans.

J’ai réfléchi au goûter que je lui préparerai demain, lui qui fait l’effort de venir jusqu’à moi. Ce que nous pourrons bien nous dire…

J’ai accueilli toutes les émotions et manifestations physiques qui me traversent, les larmes, les crises de panique. J’ai respiré fort, regardé, laissé filer.

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Que la campagne est belle

Passer la soirée « à la ville ».

Se balader dans LE parc, saturé de poussière, avec des personnes qui courent dans tous les sens. Jolies baskets qui flashent, casques sur les oreilles, portables sur le bras, bracelets connectés aux poignets.

Sans cesse, le bruit de la ville. Voitures, motos, sons divers… Impossible pour mon esprit (agité) de se poser.

Dormir dans un  immeuble entouré de routes hyper passantes.

Être dérangée par des « promeneurs du soir » qui parlent sous les fenêtres à des heures indues, sans chuchoter.

Mal dormir car il est impossible d’ouvrir la fenêtre.

Être réveillée par le ramassage des poubelles à 6 H 30.

Que la ville est moche ! Stressante à souhait, étouffante, enfermante. Je ressens, et de plus en plus, une certaine violence en ville.

Je ne suis évidemment pas objective mais, comme il est bon de vivre à la campagne (même si elle ressemble de moins en moins à la campagne) !

Pouvoir respirer le bon air, savoir ce que le silence de la nature signifie, pouvoir toucher et serrer des arbres en bonne santé. Quelle chance de se sentir complètement connectée aux éléments. Poser son regard sur du beau, du coloré, du qui semble vivant.

Je ne comprends pas certains choix architecturaux d’abord, politique ensuite en matière de gestion des ressources. Il me semble qu’il y a urgence. Urgence à respecter et préserver les ressources que nous avons (encore un peu) à disposition.

Je me sens libre, à ma place, à la campagne et plus encore au creux de mes montagnes. Je me sens connectée à l’essentiel. Est-ce parce que j’ai la chance de vivre là, est-ce parce je m’intéresse un peu plus à l’écologie, à la préservation de nos patrimoines, est-ce parce que j’ai eu la chance de voyager à l’étranger dans des espaces sauvages et relativement protégés ?

Par ailleurs, j’ai vu le film Demain qui m’a particulièrement interpellée. Il y a tant à faire, à tant de niveaux pour que nous ayons tous la chance de vivre mieux, dans des espaces mieux gérés. Je me sens en responsabilité, un devoir de conscience peut être, pour apporter ma pierre à l’édifice.

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Prendre le temps

De s’étirer avant de sauter du lit (oui je saute hors du lit …)

De prendre le petit déjeuner sans avoir l’œil rivé sur la pendule

De filer à la salle de bain

De flâner dans ma campagne, écouter les silences, les oiseaux, les feuilles qui tombent, fermer les yeux, respirer à plein poumons et savourer la chance d’être là

Trainer à la maison, laisser chaque chose vivre sa vie. Les pantalons entassés sur la chaise de bureau, le courrier dans la cuisine, les chaussures dans l’entrée. Personne ne les verra.

Ronfler sur la chaise longue, cachée par les arbres, un livre à la main.

Respirer, encore et encore, évacuer le trop plein de tout, l’indicible qui pèse sur l’estomac, les nuits sans sommeil qui alourdissent les paupières.

Prendre le temps de ne rien faire et aimer profondément cela.

Fille d’automne

La fraicheur est revenue et avec elle la « liste de mes envies ».

J’ai le sentiment de revivre. Pouvoir profiter à nouveau des extérieurs, me balader dans ma campagne et surtout m’occuper de ma maison que j’ai laissé en friche tout l’été.

Cet été, j’ai le sentiment d’avoir vécu dans une grotte. Enfermée, les fenêtres ouvertes en soirée seulement, peu de sorties, peu de loisirs, beaucoup de retranchements et de renoncements aussi.

J’ai retrouvé une énergie.

Celle de redonner « visage humain » à mon antre. J’ai rangé, frotté, fait brillé et j’en ai ressenti une immense satisfaction intérieure, un soulagement. Rendre belle ma maison, me permet de ranger mon propre intérieur, prendre de la distance, me sentir soulagée.

Et puis, plus je vieillis je crois et plus je ressens le besoin physique de nature. Toucher les arbres, être en forêt, me retrouver dans une végétation verdoyante et luxuriante sont des essentiels à mon équilibre. Sortir le matin tôt ou en revenant du travail sont des SAS indispensables à un quotidien qui me devient de plus en plus pesant.

Me projeter, notamment par rapport à ma maison, réfléchir à ce que je vais faire de cette horrible cuisine, embellir mon cadre de vie, me réveille un peu.

Au fond, je suis de l’automne et du printemps aussi…

Bliss

Sillonner la ville tandis qu’elle sommeille encore et avant l’oppressant afflux

Aller respirer les livres, caresser quelques couvertures, sans se décider pour un heureux élu

Retrouver F. et bavasser en flânant, faire quelques achats nouveaux en sa présence , des chaussures « de dame » et un joli tee-shirt échancré

Décider ensemble de prendre du temps pour soi, s’accorder de l’importance, avancer sur notre chemin

Reparler du mariage (off course) et se remémorer les belles choses

Prendre un café dans un joli salon de thé et se dire que définitivement les beaux endroits, les bons mets font du bien à l’âme lorsqu’ils sont savourés et partagés

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Retrouver ma campagne qui en quinze jours à pris les teintes du printemps, un vert pimpant et regénérant. Comprendre à quel point la nature m’est absolument indispensable. Elle concourt à mon équilibre. Je comprends enfin à quel point je me sens reliée à mon environnement, faune et flore me sont vitales. Vivre ici, dans ce cadre est une chance magnifique, que je mesure.

Reprendre EFT et méditation pour faire taire les voix intérieures qui me ramènent vers l’ombre. Cette ombre que je combats et dont je souhaite m’éloigner durablement.

Savourer, partager, s’émerveiller, se poser, se considérer : maitres mots du week end.

A Porto # 1

Le délabré côtoie le superbe

Les mouettes se disputent aux pigeons

Le métro du 21ème siècle traverse des campagnes du 20ème siècle : saisissant contraste

Tu as très chaud puis d’un coup tu as froid, tu as très chaud puis d’un coup tu as froid…. et ainsi de suite…

Les légumes nationaux sont le riz et les frites, tout ça dans la même assiette

Les portuans qu’ils soient commerçants ou autochtones sont d’une infinie gentillesse et très accueillants

Dans le métro pour ne pas te perdre (ce qui est MA spécialité), des personnes extrêmement aimables te montrent comment acheter ton billet et t’expliquent quel métro prendre (si les français pouvaient s’inspirer….)

Il y a une BEAUCOUP de boutiques de chaussures, ÉNORMÉMENT de pâtisseries et presque autant de boutiques de mariage (j’y ai vu un signe, une dédicace spéciale)

Les portuans mangent tout le temps. C’est le guide qui le dit et nous l’avons vérifié. Il n’est pas rare de voir à des terrasses des personnes manger un croissant-jambon à 18 h passées.

Le nom des rues n’est pas toujours très bien indiqué. Le guide le dit et nous l’avons vérifié une fois de plus. La ville est en travaux et les panneaux pas toujours aussi visibles qu’en France.

Certaines rues sont assez pentues ce qui permet de faire du tourisme ET de travailler ses fessiers : pas négligeable

Les sirènes des pompiers retentissent jour et nuit dans la ville

Les chats se baladent dans les cimetières

Tu peux manger pour 7 euros tout compris. Alors attention ce n’est pas de la grande gastronomie mais le suffisant acceptable lorsqu’on visite.

Il y a beaucoup d’espagnols, d’anglais et de français. Pour certains (lorsqu’ils sont en groupe), ils se comportent comme d’anciens colonisateurs, parlent et rient fort, font des remarques très limite (sur l’embonpoint des portugaises notamment), bref foutent un peu la honte…

Nous avons aimé, comme précédemment nous avions été totalement conquis par Lisbonne. Les deux villes ne se comparent pas, ne se ressemblent pas. Mais faire du tourisme au Portugal est juste un pur plaisir tant les gens sont accueillants, la ville douce et la vie facile.

Week end

J’ai croisé un écureuil

J’ai cramé au soleil

Je me suis acheté un tee shirt « ethnique » avec des fanfreluches dessus

J’ai refait le monde avec Meilleure Amie de travail, j’ai pourri quelques collègues et parlé chiffon

J’ai mangé un hamburger de la mort dans un petit resto de quartier tenu par un hollandais

J’ai fait des cartes et écrit des lettres

J’ai lu une quantité non négligeable de documents sur l’AMP (assistance médicale à la procréation) et j’ai pris peur

Je me suis levée aux aurores pour prendre le pouls de la campagne (et me bouger les fesses)

J’ai exterminé le chocolat (lire plusieurs tablettes)

J’ai été émue en regardant Michel Denisot pleurer à la TV

J’ai fait des siestes

Je me suis coupée seule les cheveux (morte de rire)

J’ai constaté que juin était presque mort et que je n’avais pas fait grand chose…

Anduze mai 2013