Chercher la procrastination

Les articles sur la procrastination fleurissent, de même que les billets de personnes qui mettent en place des « trucs » pour cesser de procrastiner.

Ce qui, je dois le dire, me laisse songeuse, sans pour autant le critiquer.

En effet, je n’ai qu’une envie : PROCRASTINER !!!

Prendre le temps, voire même le perdre, à se poser, à ne rien faire est devenu un réel besoin pour moi. J’ai besoin de vide, de moments de contemplation et bien sûr de méditation. Dans ma tête, il m’est nécessaire de laisser de la place pour me retrouver un peu, pour m’ennuyer si nécessaire, pour contempler la nature, pour faire une pause tout simplement dans un quotidien qui me dévore parfois.

Ce besoin de me retrouver avec moi est assez récent. J’ai vécu, en effet, des moments très anxiogènes de solitude, tandis que je les recherche fortement aujourd’hui. Rien n’est plus ressourçant pour moi que ces moments de silence, mes moments d’écriture, de lecture…. de paix intérieure.

Aujourd’hui, en recup’, je savoure chaque instant, qui me remplit littéralement et me rend heureuse (rassurez-vous, il ne fait pas le temps de la photo ;)).

L’instant à soi

Depuis que j’ai repris à plein temps et bien que je sois « relativement » disponible (lire sans enfant, sans animal de compagnie et avec un Népou à mi-temps), je ne trouve plus de temps pour moi.

Ou plutôt, les rares instants à moi sont pollués par mes addictions aux réseaux sociaux types FB, IG, LdIn, Pint. Je n’en suis pas très fière et je le suis d’autant moins que cette nouvelle pratique (limite acharnée) me coupe de tout ce que j’ai toujours aimé faire profondément et qui me fait du bien : écrire, lire, méditer, faire mes petites cartes, mes exercices d’étirement, mes rêveries, mes trucs de fille.

Je me sens totalement envahie (mais par quoi à part le vide des réseaux sociaux ????), un peu coupée de moi aussi… Démunie pour me déconnecter, pour revenir à moi.

Alors j’ai décidé de fonctionner « kaizen », par petites touches, pour refaire le chemin vers moi.

 

Hours and Hours

Je pourrais rester des heures lovée dans mon canapé à lire et écrire.

Je pourrais rester des heures à laisser s’égrainer le temps, à mettre loin les bruits, les contingences du quotidien, le tourment des questionnements et des incertitudes.

J’aime mon antre, plus que de raison, sans doute. J’aime sa douceur, la paix qu’il m’offre, la  manière dont il m’enveloppe.

Chaque chose ici a été choisie minutieusement, parfois en coup de vent, parfois sur un coup de tête, mais tout est moi,  familier, étrangement rassurant.

Ici je n’ai besoin de rien. Rien d’autre que la vue sur mes montagnes (un peu bouchée en ce moment mais je m’en contente), du thé,  du raisin sec, mes couvertures et une pile de journaux et de livres.

C’est mon programme pour une semaine…

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Faire un peu, faire vraiment

Il y a cette liste de choses que j’aimerais faire et que je ne fais jamais. Ou alors si, quelques jours, quelques semaines et puis je m’arrête. Je n’ai plus le temps, plus l’envie, je n’en vois plus l’intérêt.

Pourtant, je sais que toutes ces actions mises bout à bout me seraient bénéfiques.

Lire plus, regarder moins (de tv poubelle) ;

Méditer plus, plus exactement, méditer à nouveau ;

Consommer moins et mieux ;

Ranger tous les jours (plutôt que d’y passer des heures le we) ;

Cuisiner avec de vrais et bons produits ;

Faire du sport.

J’ai décidé de ne plus me fixer d’objectifs, lesquels, puisqu’ils ne sont jamais atteints me font  tomber dans des abîmes d’auto flagellation (comment ça, je suis excessive ?!!!). Je fais un peu tous les jours, j’essaye de ne rien m’imposer, de cesser de m’enfermer avec des « il faut que, tu devrais », qui sont mes poisons.

Je commence à faire un acte de la liste par jour. Pour restaurer de l’envie, de la confiance, de la bienveillance (mon désormais maitre mot).

On s’en reparle dans quelques mois pour savoir si j’ai progressé sur la voie 😉

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Tardive apparition

Il m’est apparu (un peu tardivement) que je n’étais plus faite pour le travail.

Tout ce gâchis : j’entends des talents, des compétences qui restent sur le carreau, des patrons sourds aux demandes (à part à la SNCF plus personne n’est en mesure de revendiquer aujourd’hui) des salariés, des milliers d’offres qui restent non pourvues, des milliers d’euros mis dans des formations qui ne servent à rien… lasse, je me dis qu’il serait bon que je laisse la place à plus motivé-e que moi. Je ne le suis plus.

Surtout, je m’affranchis (enfin !) de la culture travail transmise par mes parents. Ponctualité, sourire, exécution des tâches sans rechigner, arrêt maladie seulement si on frôle la mort, zéro contestation ou opposition parce-que le patron a le droit de vie ou de mort sur toi (j’exagère à peine) et surtout, surtout, se faire bien voir par TOUT LE MONDE. J’en ai soupé de ça aussi.

Longtemps, j’ai été revancharde. Fille de parents qui ont le certificat d’études, il me fallait « réussir », avoir un emploi stable et ne surtout pas, comme eux, faire mes 40 heures par semaine pour un salaire de misère. Le travail a été mon obsession longtemps. Je vivais par et pour lui. Faire social a été ma mission. Celle qui donnait un sens à ma vie, celle qui me donnait un rôle social « important » à mes yeux. Erreur. J’ai tenté,comme j’ai pu, avec quelques moyens et au prix d’une énergie folle, de ramener vers l’emploi femmes et hommes souvent blessés et déconsidérés par la société.

Et puis, je ne savais pas vivre avec moi. Les instants « off » étaient une torture. Il y avait bien la lecture, les balades, quelques sorties mais ça ne me remplissait pas. Le travail oui. Il m’a fait prendre pas mal de kilos et me délester de mon énergie vitale aussi.

Aujourd’hui, je vis bien avec moi. J’aime ne rien faire, je me délecte de la contemplation : des arbres, des oiseaux, de mes montagnes, des fleurs, de la pluie. Rester plusieurs heures à lire ne me fait pas culpabiliser, de même que je ne me sens plus perdue face au silence. Plus je vieillis et mieux je vis en ma présence. Je ne me sors plus par les yeux. J’ai testé le collage un temps, puis la peinture de galets, je me suis mise au jardinage, je ne quitte plus mon appareil photo. L’écriture quant à elle, reste et restera ma béquille, ma plus fidèle compagne. Toutes ces petites choses mises bout à bout me font toucher du doigt qui je suis.

Un beau bureau, une mission éclatante, une mallette chic de maitresse d’école, des réunions… tout ça ne me fait plus rêver.  Je ne sais pas si je m’en fous mais je n’en suis pas loin. Il faut dire que mon emploi actuel est loin de répondre à mes attentes. Je ne lui ai pas encore donné mes couleurs, je l’occupe avec difficultés et de manière très extérieure. Je m’implique au minimum.

« L’autre » m’a épuisée ou plus exactement, je me suis laissée épuiser par lui.

La vie m’a rattrapée. Il faut se dépêcher de la vivre. Surtout maintenant…

Pourtant, il y a toujours chez moi ces soubresauts. Lorsque je dois animer une information collective ; les mots compétences et parcours professionnel ou encore formation tout au long de la vie (glurps) me font tendre l’oreille et me mettre au garde à vous. J’aime ça, je suis faite de ça : l’accompagnement de l’autre vers lui même, une part de lui en tout cas.

Peut être que c’est à mon tour maintenant….

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Souvenirs d’été

Je suis restée retirée dans ma grotte. C’est à dire dans ma maison, volets fermés, à attendre que la chaleur se retire.

J’ai travaillé, beaucoup. Reçu des candidats, beaucoup. Certains qui me donnent envie de me battre, encore et toujours. D’autres qui me font baisser les bras et d’autres encore pour lesquels je n’entrevois aucune solution durable. Dur…

Je suis très peu sortie, je n’ai invité personne, je n’ai pas été invitée non plus. Il aura manqué à cet été des barbecues avec du vin rouge pétillant autour.

J’ai lu, un peu et j’ai aimé renouer avec ma passion que j’avais abandonné depuis quelques années.

J’ai tenu tête à Super Directrice, devant toute l’équipe et pour la première fois en 12 ans, je lui ai cloué le bec, puissamment (en transpirant grave et en devenant toute rouge). J’en ai retiré une certaine fierté.

J’ai stoppé la méditation et le pilates. Je n’en retire aucune fierté 😦

J’ai eu un besoin réel de me couper du monde, de mettre loin les informations en tout genre plus déprimantes qu’autre chose.

Nous avons décidé d’acheter une maison, puis avons changé d’avis dès la semaine suivante. Le changement de nid n’est pas pour tout de suite. Nous sommes d’éternels grands enfants.

J’ai compris mon besoin de nature, de vrai, de pur.

Demain et pour trois semaines, ce sont les vacances.

Avant ma rentrée en octobre, dores et déjà très chargée.

 

Today

Être réveillée à 5 h 30

Décider de me lever à 6 h et petit-déjeuner

Ronchouiller contre la température, 27° à l’intérieur

Déjà, je n’ai envie de rien alors que j’ai tant à faire à la maison

Me recoucher à 7 h et  être réveillée par l’affreux animal du voisin

Décider de ne rien faire aujourd’hui

Lire sous la tonnelle sans arriver à me plonger dans le livre qu’elle m’a offert, sur l’adoption

Penser toute la matinée aux mots que j’ai besoin de poser, envahissants, tonitruants

Déjeuner avec mes parents. Se désoler ensemble que les couples des cousins, qui se sont aimés au sortir de l’adolescence se soient tous fracassés à la grande barrière de la quarantaine

Penser à ma jolie, embarrassée par son papa bipolaire

Grignoter toute l’après midi, penser qu’il me faudrait une lobotomie pour m’extraire de ça

Larver devant des conneries à la TV puis devant facebook (demain j’arrête)

Attendre les sms de mon Népou qui lutte depuis une semaine jour et nuit contre un virus asiatique avec sa cellule de crise

Contempler mon antre, horrible fouillis, débordant d’inutilités exacte image de ce qui bouillonne dans ma tête

Puis la pluie enfin et l’apaisement…

 

Lire lire lire ! (Portrait de lectrice)

Librement emprunté et adapté de ce blog (un régal !)

1. Plutôt corne ou marque-page ?

Diantre marque page ! C’est un sacrilège de corner les livres !!!

2. As-tu déjà reçu un livre en cadeau ?

Oui plein ! Quel plus beau cadeau. Un livre c’est une part de soi que l’on offre à l’autre.

3. Lis-tu dans ton bain ?

Jamais (re-sacrilège !)

4. As-tu déjà pensé à écrire un livre ?

Oui, dans mes plus beaux rêves

5. Que penses-tu des séries de plusieurs tomes ?

Je ne les lis pas… sauf en BD, forcément.

6. As-tu un livre culte ?

Non, c’est juste impossible, mais j’ai un Panthéon de mes écrivains cultes

7. Aimes-tu relire ?

Jamais : un livre, une époque, un lieu, un souvenir

8. Rencontrer ou ne pas rencontrer les auteurs de livres qu’on a aimés ?

J’ai rencontré Olivier Adam et des « écrivains jeunesse »…. je n’ai pas aimé. Je préfère projeter, imaginer, rêver même (voire fantasmer). Je ne le ferai plus, même pour une signature.

9. Aimes-tu parler de tes lectures ?

J’aime partager, écouter, en parler, comme toutes les choses que j’aime.

10. Comment choisis-tu tes livres ?

Je les respire, je caresse leur couverture, je les lis, je m’en remets au libraire. Je crois qu’en réalité, ce sont eux qui me choisissent.

11. Une lecture inavouable ?

Je n’ai pas lu 50 nuance de Grey, ni du Musso et un seul Lévy.

12. Des endroits préférés pour lire ?

Dans mon canapé, mon lit, sur ma terrasse, dans mon hamac, au soleil, au coin du feu, avec un thé fumant  côté, sous des kilos de couverture avec la neige qui tombe dehors.

13. Un livre idéal pour toi serait…

Celui qui fait grandir, celui qui réjouit, fait pleurer, celui qu’on a pas envie de quitter, celui qu’on chérit du regard lorsqu’il est posé sur la table de nuit.

14. Lire par-dessus l’épaule ?

Les journaux, les BD si le sujet est prenant.

15. Télé, jeux vidéo ou livre ?

TV et livre…. 😦

16. Lire et manger ?

Nan ! Sauf du chocolat ou des fruits secs (oui bon…)

17. Lecture en musique, en silence, peu importe

En silence, ou bien avec les oiseaux en fond sonore. Rien de plus.

18. Que deviendrais-tu sans livres ?

Comment savoir ?

19. Tu achètes un livre sur le Net et tu le reçois un peu abîmé. Que fais-tu ?

Je le renvoie dare dare. Mais la plupart du temps je vais en librairie pour choisir MON livre.

20. Quel est l’élément qui t’a donné le goût de la lecture ?

Voir ma mère lire, le fait qu’elle m’a toujours lu et offert des livres.  Des enseignants en lettres qui m’ont touchée, ouvert à la littérature.

21. Que penses-tu de toutes ces adaptations cinématographiques ?

Rien sincèrement. Je regarde rarement les adaptations, sauf celles de Pagnol.

22. Si tu ne devais retenir qu’un seul personnage rencontré dans tes lectures, ce serait lequel ?

Je ne peux pas, ce serait comme sacrifier un personnage.

23. Si tu ne pouvais plus lire qu’un seul type de livre, lequel ce serait ?

Les romans du XIXe.

24. Comment classes-tu tes livres dans ta bibliothèque ?

Par catégorie, éditeur et par ordre de parution (dingo quoi)

25.Livres papier ou ebook?

Paper FOREVER !

26. Que fais-tu de tes livres une fois lus ?

Je garde mes préférés et donne ou distribue les autres (peu nombreux au final)

27. Connais-tu la règle de la page 99 ? Et si oui, est ce que tu l’appliques parfois à tes lectures ?

Oui je connais mais ne l’applique pas, je suis dyscalculique (mouhaha, j’adore le placer !)

28. Quel est, parmi toutes tes lectures, ton « méchant » préféré ?

Je ne retiens pas les méchants personnages 😉

29. Que penses-tu des challenges littéraires ?

Rien. La lecture pour moi ne peut être qu’un acte égoïste non contraint

30. Quel est le livre que tu as le plus détesté ?

Je n’ai pas de souvenir, je referme ceux qui ne me plaisent pas et ne continue pas leur lecture, qui ne peut être que plaisir à mon sens

31- Quel livre lis-tu en ce moment ?

Le pouvoir de l’intention de Wayne W. Dyer

Care

J’ai ressorti mes livres bien aimés : professionnel, « bien être », pour me ressourcer  et pour ne pas perdre le sens

Je me suis replongée dans mes mantras, rangés jusque là confortablement dans mon portefeuille. Ils sont désormais sur la table nuit et dans l’agenda. Histoire de me gorger de positivisme.

Je me suis mis à cuisiner, c’était plutôt réussit…

Je suis allée chez l’esthéticienne  me faire papouiller. J’ai rencontré une personne délicieuse aux doigts de fée, qui pendant une heure à fait de moi la personne la plus belle et importante de la terre. Un moment d’absolu douceur.

J’ai déjeuné avec des cops et fait une soirées de collègues : rafraichissant !

J’anime un collectif avec super collègue de travail et je me régale. Je prends enfin le temps de prendre le temps et d’accompagner « autrement ».

J’ai demandé et obtenu un renouvellement de mon 80 %.

Pour me mettre au centre, prendre soin de moi et tenter de m’apaiser…