Mois : novembre 2013
Cher Père Noël
Moins d’un mois à l’avance, je le reconnais c’est un peu court, j’espère néanmoins que ce sera suffisant pour que tu puisses m’apporter tous les cadeaux qui me font rêver.
Tu vas penser que je suis une ingrate car je n’aime pas Noël MAIS que je veux des cadeaux. C’est vrai, tu me connais, je ne suis pas à une contradiction près…
A être francs et directs, on gagne du temps, aussi, tu trouveras ci après ma petite liste. Elle n’est pas classée, si tu as quelques petites difficultés à honorer l’ensemble de mes désirs, je ne t’en voudrais pas trop.
– je n’ai pas renouvelé mon abonnement à Marie Claire auquel je suis abonnée depuis plus de 15 ans… Si tu pouvais prendre cela en charge, ce serait top.
– Namoureux souhaiterait que je quitte mes pilous pour un pyj’ sexy, si tu vois ce que je veux dire 😉
– j’ai besoin de soins pour moi : esthéticienne, réflexologue, j’irais jusqu’à demander un massage…
– je n’ai pas les dernières BD de Voutch et Pénélope Bagieu… cela me ferait TRÈS plaisir de les lire.
– comme tu le sais, en 2013 ma famille proche a été mise à rude épreuve. Si pour 2014 tu pouvais nous apporter un peu de paix et de joie, évidemment, je prends.
– en 2013, j’ai avancé professionnellement… permets moi de prendre du recul, de continuer à apprendre pour que tout se passe au mieux.
– un bébé… fille, garçon, comme tu veux. On s’en fout. Il/Elle sera beau/belle, on l’aimera que ce soit une crevette ou un schtroumpf.
– avec Namoureux, on aimerait partir en longs week ends, Amsterdam, Florence… là aussi, n’hésites pas pour le coup de pouce
– pour 2014, j’ai besoin de pouvoir compter sur mon corps
Pour tout ça, merci
Ta Cloudy qui croit encore un peu en toi
Formation-s
3 jours de formation intenses, avec des professionnels, venant de tous horizons.
Je suis, à mon grand regret, peu de formations mais à chaque fois c’est un enchantement.
Je me considère comme une militante de la formation. Laquelle est un droit, en tant que salarié-e et aussi en tant que chercheur-se d’emploi. Un droit souvent méconnu tant des salariés que de nombreux employeurs.
La formation est une forme de reconnaissance, une manière d’avancer dans un parcours, de se perfectionner. C’est aussi une manière de combler des lacunes techniques et/ou théoriques et alors la formation peut être vécue avec une certaine pression.
Je crois profondément au concept de « formation tout au long de la vie ».
Il est bon de sortir de son entreprise, pour aller voir ailleurs comment les choses sont organisées et vécues. Il est agréable d’échanger avec d’autres sur leurs pratiques, leur vision du monde, leur appréhension de leur métier. Cela permet de mesurer des écarts, se fixer des marges de progression et de constater aussi, que l’herbe n’est pas forcément plus verte ailleurs.
J’aime ces temps, où l’on se pose, on a si peu d’occasions de le faire aujourd’hui, on l’on peut prendre du recul et aussi des conseils, élargir son réseau professionnel.
Bref, saisissez toutes les occasions qui vous sont données (DIF, CIF, plan de formation) pour vous perfectionner, pour avancer… dans le plaisir !
Des colères
Sur une invitation de l’inspirante Christie
Ce qui me met en colère :
– la politique du gouvernement actuel
– ma dyscalculie
– les personnes qui ne viennent jamais commenter chez moi alors que je vais SOUVENT commenter chez elles
– mon incapacité à aller à la piscine
– les réunions dans lesquelles on ne prend pas de décisions
– la neige en ville
– les photos des enfants mises sur facebook, sur les blogs à tirelarigot (les enfants ont AUSSI droit au respect de leur image)
– les fêtes de Noël
– mon hyperphagie
– mon absence de sens pratique
– la détresse qui s’exprime dans mon bureau
– ma mère lorsqu’elle ne m’écoute pas
– mon Namoureux quand il ronfle
– les gens qui te klaxonnent parce que tu ne démarres pas assez vite au feu
– les personnes qui mangent du pop corn au cinéma la bouche ouverte
– les filles qui font du 36 et qui ont l’air heureuses en plus !
Les copains d’un autre temps
Je me retrouve fortuitement (?) sur le site et découvre que j’ai toujours un compte.
Horreur.
Je déteste la notion de réseau social, de près ou de loin.
Je ne me rappelle plus quand je l’ai ouvert, ni pourquoi mais c’était il y a très looooogtemps.
Bref.
J’y suis, j’ai quelques invitations en attente. Et là contre toute attente et à mon corps défendant, je me retrouve catapultée dans le passé. Ce passé là, je ne l’aime pas. Tout cela est derrière moi, bien rangé dans des boites avec des noms dessus.
Mais bizarrement, revoir certains visages, lire où ils en sont me fait mal.
C’est peut être de la jalousie, peut être le fait que les choses ne sont pas aussi bien rangées que cela, peut être que je ne m’assume pas.
J’ai clôturé le compte, en espérant mettre définitivement un trait sur ces années pour passer à autre chose et enfin assumer. Les réussites visibles et les autres, les échecs cuisants et relatifs.
Bref, accepter d’être moi.
Revue de semaine
Lundi, il y a eu un clash.
Comme il y en a de nombreux en ce moment. On aimerait ne pas s’y arrêter mais malgré tout, ça griffe un peu. La fin d’année approche, les nerfs sont en pelote, nous sommes tout-es à bout. Aussi, la moindre petite chose prend d’énormes proportions, qui n’ont pas à être selon moi. Est-ce l’atmosphère ambiante, cette violence qui nous arrive de toute part, qui même si nous nous en protégeons, vient nous heurter ?
Mardi, il y a eu une interminable réunion.
La réunion qui commence avec 15 min de retard, à l’autre bout de la grande ville que tu mets 15 plombes à la traverser, 1 h pour rentrer chez toi, avec un ordre du jour pas respecté ou ça piaille…. Ce temps, que j’estime perdu, m’irrite. Je ne supporte plus cette tendance à la réunionite aiguë où le message fondamental est dilué dans le « bruit ».
et un MEGA problème avec les impôts. Sauvée dans mon désespoir par une blogueuse (sois en ici vivement remerciée !) et rassurée par une adorable contrôleuse qui a su calmer la dyscalculique je suis. Grosse angoisse finalement vite résorbée. J’en témoigne ici, il y a des personnes très sympas et compréhensives dans les centres d’impôts !
Mercredi, il y eu une conversation émotion avec une lointaine amie
Parler de mon projet de parentalité ne me met plus dans le même état d’émotion qu’il y a quelques semaines. C’est un signe pour moi, sinon de guérison, au moins d’avancée. Pour autant, il y encore des choses vives, qui font mal, sur lesquelles je dois encore travailler. Nous avons décidé, en accord avec notre gynéco et notre biologiste de décaler la date de notre seconde FIV et nous n’en avons parlé à personne. Cela renvoie trop de choses à la fois à nos parents et aux parents qui nous entourent. Cette deuxième aventure ne sera que la nôtre. Alors, j’élude, voire je mens. Ce qui n’est pas des plus agréable, mais qui me protège un peu.
et un RDV révélation. Depuis des semaines, je fais passer de nombreux messages à une personne : travailler sur sa présentation, son agressivité qui fait qu’elle ne passe pas en entretien. Jusque là, elle ne m’a jamais entendue, pétrie qu’elle est par sa douleur et sa déception légitime. Et puis mercredi, après les larmes, l’acceptation. Quel chemin que celui ci. Accepter la souffrance, laisser tomber le masque, prendre enfin la main tendue. Nous nous sommes rencontrées.
Jeudi, il y a eu de la tension familiale
A l’approche de Noël, c’est une tradition avec mon auguste mère, on se frite. C’est fou comme cette « fête » cristallise des choses chez nous. Je constate aussi, avec une pointe d’amertume, que nous ne serons jamais d’accord sur ce point : non Noël n’est pas le jour où l’on DOIT tous se retrouver pour MANGER.
et les annonces de Najat Vallaud Belkacem, pour protéger les femmes victimes de violences conjugales. ENFIN ! Une nouvelle rassurante pour les femmes qui osent se déclarer et pour celles qui grâce à cela oseront peut être.
Vendredi, il y a eu de la douceur
Dans l’air, entre collègues, dans mes rendez-vous. Rien de mieux pour clôturer cette semaine chargée.
Parce que les fonds marins…
Une pétition à signer ABSOLUMENT
Mauvaises nouvelles
Il neige
L’équipe de France de foot va au Brésil
Je suis en rade pour Noël
Si tu as des idées (pour un Noël SANS famille), je prends…
Savoureux week-end
Dans le tourbillon qui est le mien en cette fin d’année, j’ai le sentiment de ne plus m’appartenir.
Tout va vite tout le temps, je n’ai plus, malgré un temps de travail de 30 heures / semaine, un espace suffisant pour moi. Me poser, lire, écrire… toutes ces choses qui me nourrissent. Notre société, je crois, génère trop de bruit. Un bruit superficiel et nocif, un bruit dans lequel je ne me reconnais pas et qui me perd.
Aussi, me retrouver dans une relative solitude et dans le silence ce week end m’a procuré du bonheur et une certaine paix intérieure.
Je me suis d’abord occupée de ma maison laissée en friche depuis plus d’un mois. Tout s’est accumulé, poussière, fringues, documents administratifs. J’aime infiniment prendre soin de mon nid. J’aime quand tout est propre, bien rangé, quand ça brille et sent le propre. C’est drôle, parce qu’enfant, j’étais désespérée de voir ma mère briquer, d’être si attentive à notre intérieur, ce qui pour moi était une perte de temps. Je me disais que plus tard, lorsque je serais grande, j’aurais les moyens d’avoir quelqu’un pour le faire à ma place. J’en rêve encore parfois, il est vrai, mais j’aime m’investir pour mon intérieur. Je me sens bien lorsque je sais mes placards rangés, les choses à leur juste place. J’en tire un vrai plaisir, certes temporaire mais réel.
J’ai réceptionné dans la matinée un nouveau canapé. Un vrai canapé d’adulte, qui donne à notre salon une physionomie nouvelle et douce. Je dis adulte car jusque là, je ne possédais que des meubles achetés lorsque j’étais étudiante, certains d’occasion. Ce qui donnait un intérieur disparate, sans trop de caractère ni d’harmonie. Ainsi, après le lit nous voilà les heureux proprios d’un canapé MAGNIFIQUE. C’est con et drôle à la fois ce sentiment de s’acheminer vers autre chose, un tournant dans mes goûts et aussi, d’une certaine manière dans ma vie. Cette nouveauté me met en joie, comme une enfant avec un nouveau jouet.
J’ai écrit, colorié des mandalas, fait des découpages en vu de mes collages. C’est ça le temps pour moi, pour mes bidouillages, pour mes RDV avec moi (avec l’artiste comme le dit Julia). Un temps qui m’est nécessaire, notamment pour écrire. L’écriture ma meilleure amie, ma béquille de toujours, un besoin physique, de l’ordre du vital. Modestement, tranquillement, juste pour moi.
Trainer. Voilà plusieurs mois que je ne traine plus. Trainer à la table du petit déjeuner, sur le divan avec plusieurs revues de filles, au lit, dans la salle de bain. Trainer et tout laisser derrière soi.
J’aimerais que pour la semaine à venir, tout soit aussi savoureux…
Bilan
Un mois que j’occupe mon nouveau poste.
Déjà.
Le temps file incroyablement.
J’ai rencontré chacun de mes collègues individuellement, j’ai fait un point sur nos outils, notre « démarche », j’en ai tiré des objectifs et un plan d’action à faire valider par Vénérable Directrice pour amorcer l’année, sur de nouvelles bases je le souhaite.
Cette prise de poste me demande beaucoup de travail, ce qui est naturel. J’étais loin, cependant, d’imaginer une telle somme de travail, un tel investissement.
Je me retrouve confrontée au stress de mes débuts : le besoin de planifier, de tout maitriser rapidement pour me rassurer, avoir des résultats significatifs rapidement. Car bien sûr être exposée, n’est pas tout à fait anodin.
Depuis un mois, je vois où est ma compétence et où sont mes limites tant techniques qu’humaines.
Si je n’ai pas à manager mes collègues directement, j’ai à animer et piloter des actions et projets dans lesquels ils sont directement investis.
Comme à mes débuts, je mets la barre haute, à mes dépends parfois.
Je touche avec ce nouveau poste, ce qui s’est toujours joué pour moi. Réussir. Comme une revanche.
J’ai toujours rêvé faire de brillantes études, Sciences Po, pour être exacte. Je me rêvais dans la politique (un rêve vous-dis je) ou dans un poste prestigieux intellectuellement. Je me voulais cultivée et « intelligente ». C’est mon métier qui m’a fait comprendre à quel point tout cela est un brin superficiel, c’est aussi ma réalité, qui m’a fait reprendre contact avec la réalité.
En effet, j’ai toujours été une élève relativement moyenne, j’ai toujours dû étudier deux fois plus que les autres pour atteindre des résultats « corrects ». Je ne suis pas aussi cultivée que je le souhaiterais, j’ai abandonné certaines aspirations (et rendu ma carte de parti…) et ce n’est qu’après 10 longues années de terrain que j’ai franchi le Rubicon.
Lâcher du lest, me traiter en bienveillance, ne pas me laisser envahir par des demandes que ma fonction ne me permet pas de traiter, renvoyer chacun à ses responsabilités individuelles et collectives, tel est l’enjeu.
Je touche du doigt parfois, un sentiment proche de la jouissance, parce que je m’éclate. Je réfléchis, je crée, j’avance. Puis à d’autres moments, je suis proche du désespoir. Nos objectifs, dans le contexte actuel, me semble intenables et hypocrites. Nous faisons face, où que nous soyons sur le terrain à une crise, celle que vivent les entreprises et au désarroi de nos candidats. Lesquels sont de plus en plus éloignés de l’emploi, de plus en plus abîmés par la recherche, par ce que renvoient les institutions.
Œuvrer dans le secteur de l’emploi aujourd’hui est un leurre.