D’aussi loin que je me souvienne, j’ai été une enfant anxieuse.
Très imprégnée par les difficultés de mes parents, financières, familiales, de couple aussi.
La notion de stress, si parfaitement inconnue dans certaines contrées, m’a accompagnée dans chaque étape de ma vie. Ma scolarité, ma vie personnelle, professionnelle.
Des angoisses héritées, pour la plus grande part, des angoisses que je me suis forgée par la suite. Comme une seconde peau.
La paix intérieure, fugace est un concept lointain pour ce qui me concerne.
Il n’y a guère que dans la nature que je me sens bien. A ma place. En accord, alignée, ancrée. En paix.
Un royaume. De silence, de lumière, de pureté. Et les arbres !
Encore, avant d’être en vacances, avant de m’extraire du quotidien.
L’été est passé si vite, aucun temps mort professionnel, des nuits agitées, un temps harassant qui n’a pas permis le repos, le sport mis entre parenthèse, les émotions parfois trop fortes qui m’ont fait replonger tête la première dans la nourriture.
J’ai besoin de dormir, besoin de ralentir le pas, besoin de prendre le temps, besoin de ne plus voir toutes les personnes qui gravitent autour de moi, besoin de grand air, d’espace, de silence, de paix.
Me reconnecter à moi, retrouver une énergie amoindrie, prendre du recul pour aborder une fin d’année chargée avec sérénité.
Mon obsession du moment, c’est la bienveillance (à mon égard), c’est d’être en cohérence, dans mes paroles et dans mes actes.
Mes hésitations, mes atermoiements, mes emportements, mes peurs, mes faux pas.
De ne pas être celle que j’aurais aimé être, d’avoir tant de mal à me connecter à un moi supérieur.
Je pardonne aux enfants intérieurs de mes parents
Guidés par eux, par leurs peurs, leurs croyances, les pressions familiales, ils ont fait de mon histoire d’enfant une histoire triste.
Je pardonne à Vénérable Directrice d’avoir voulu écraser en moi celle qui a osé dire, celle qui a osé contester ses prises de position et son autoritarisme
Je pardonne à ancienne Meilleure Amie de m’avoir laissée sans aucune explication, d’avoir balayé 30 années d’amitié