Depuis lors

J’ai écrit frénétiquement. En janvier, en février, sur un grand cahier. J’ai fait des collages. Pleins. J’ai photographié aussi. Des fleurs, des chemins, des arbres, des visages.

Il m’a semblé toucher du doigt un quelque chose, indicible, une forme de connaissance de moi peut être. Qui s’est évaporée, avec le quotidien de travail, avec des relations familiales égratignantes.

J’ai médité, entre une et deux fois par jour. J’ai exercé la gratitude, afin de faire basculer mon cerveau et mes ancrages négatifs du côté de la force.

J’ai décidé de me former au coaching, puis j’ai renoncé, faute de financement. J’ai décidé de participer à un atelier d’écriture, et j’ai renoncé, faute de temps et de courage aussi.

J’ai pris mon courage à plusieurs mains. Pour dire. Et dire, ce n’est pas simple. C’est engageant, fatigant, bien souvent éprouvant lorsqu’en face tu trouves de la mauvaise foi voire même du déni.

J’ai ruminé. Beaucoup. Sur ma vie, mon œuvre et mes différents états d’errements.

Je me suis syndiquée, à nouveau. 20 années après un activisme qui m’avait laissé un goût amer dans la bouche sur le terrain de mes idéaux politiques… J’ai pensé que la manière la plus sûre de faire avancer les choses c’est d’être là… Mais là aussi il y a de l’inertie, de belles paroles, plus que des actes fondateurs.

J’ai fêté mes 44 ans, dans une relative solitude et une forme de tristesse. Celle de voir que ma famille, encore elle, n’y est pas…

Je lutte entre cette recherche perpétuelle de positivisme, de création, de puissance intérieure et ce qui me ramène toujours à cette forme de saudade, de besoin de silence et de recueillement. Je lutte contre ce besoin profond d’amour et de reconnaissance, que je pourrais m’apporter, si seulement….


20 réflexions sur “Depuis lors

  1. Lysée dit :

    Ma Cloudy,

    Sois bienveillante envers toi-même, pense à toi, surtout à toi. Renonce à cette recherche de reconnaissance que tu n’obtiendras jamais des tiens (j’en sais quelque chose…) et mets tout en haut de ta liste de priorités. Deviens donc un peu égoïste… Tu verras, ça fait du bien!

    Je t’embrasse fort!

    La Noiraude.

    • Cloudy dit :

      Chère Noiraude, j’ai souvent pensé à toi ces derniers temps et à votre maison.
      Car j’aimerai me lancer dans le dessin de ma maison…
      Je n’ai pas FB mais je pense souvent à toi.
      Merci pour ce message.
      Je t’embrasse

  2. alainx dit :

    C’est un bilan intéressant tout ça !
    Il y a des contrastes bien entendu, mais je retiens cet impalpable qui est venu te toucher. Cela repassera j’en suis certain.
    On ne lutte pas contre son besoin d’amour et de reconnaissance. Il est une composante essentielle de soi-même. On l’accueille plutôt, pour le gérer au mieux. Gérer ses débordements notamment.
    Bonne suite à toi.

  3. PaoDora dit :

    Chère Cloudy, quelle joie de te lire et quelle tristesse aussi…la solitude subie, l’indifférence ou l’incompréhension de la famille, nos proches… Tu as eu de belles fulgurances et je te souhaite de voir renaître cette flamme qui t’a habitée, encore, plus riche de plénitude et de paix. Des bisous

  4. Célestine dit :

    Ne renonce à rien de tes priorités, va, vis, vole et dérange ce qui te dérange.
    Bon anniversaire, tu es super jeune en fait !
    Bisous ma Cloudy, on est là, tout près.
    Et on t’aime
     •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

En direction du Cloudy World