Depuis lors

J’ai écrit frénétiquement. En janvier, en février, sur un grand cahier. J’ai fait des collages. Pleins. J’ai photographié aussi. Des fleurs, des chemins, des arbres, des visages.

Il m’a semblé toucher du doigt un quelque chose, indicible, une forme de connaissance de moi peut être. Qui s’est évaporée, avec le quotidien de travail, avec des relations familiales égratignantes.

J’ai médité, entre une et deux fois par jour. J’ai exercé la gratitude, afin de faire basculer mon cerveau et mes ancrages négatifs du côté de la force.

J’ai décidé de me former au coaching, puis j’ai renoncé, faute de financement. J’ai décidé de participer à un atelier d’écriture, et j’ai renoncé, faute de temps et de courage aussi.

J’ai pris mon courage à plusieurs mains. Pour dire. Et dire, ce n’est pas simple. C’est engageant, fatigant, bien souvent éprouvant lorsqu’en face tu trouves de la mauvaise foi voire même du déni.

J’ai ruminé. Beaucoup. Sur ma vie, mon œuvre et mes différents états d’errements.

Je me suis syndiquée, à nouveau. 20 années après un activisme qui m’avait laissé un goût amer dans la bouche sur le terrain de mes idéaux politiques… J’ai pensé que la manière la plus sûre de faire avancer les choses c’est d’être là… Mais là aussi il y a de l’inertie, de belles paroles, plus que des actes fondateurs.

J’ai fêté mes 44 ans, dans une relative solitude et une forme de tristesse. Celle de voir que ma famille, encore elle, n’y est pas…

Je lutte entre cette recherche perpétuelle de positivisme, de création, de puissance intérieure et ce qui me ramène toujours à cette forme de saudade, de besoin de silence et de recueillement. Je lutte contre ce besoin profond d’amour et de reconnaissance, que je pourrais m’apporter, si seulement….


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