Elle m’a chuchoté qu’elle en a marre de rester toute la journée sur ce fauteuil roulant, à attendre.
Elle m’a dit qu’il faudrait peut être partir. Ce serait mieux.
Il se trouve seulement que je ne peux pas vivre sans elle.
Elle est mon poumon, ma jambe, mon bras, mon œil, une partie de ce corps qui a tant de mal à tenir debout en ce moment.
J’ai pleuré et je lui ai répondu. « Pas tout de suite ».
Je ne serai jamais prête.
Et appréhende le tsunami qui se profile.
Poser ma compétence, ma plus-value, aller demander un RDV à ma responsable de service pour lui exposer là où j’en suis aujourd’hui. Dire mon engagement au quotidien et demander en quoi l’employeur peut s’engager pour moi. Attendre encore la réponse.
Offrir un week end à ma maman. L’observer vieillir, se fragiliser, flétrir. Regarder son bonheur à être là, tout simplement, loin de ce qu’on mon père ne sait plus lui offrir.
Sortir à nouveau, s’enivrer un peu, refaire le monde, piapiater, regarder le monde qui tourne et que trop souvent j’aimerai stopper tant il m’étourdit. Construire de nouvelles relations, si loin de ce que j’ai connu jusque là…
Je ne saurai te répondre sur ce sujet, j’en suis là aussi………
Un rdv chez l’opthalmo pour maman qui ne tenait guère debout, s’entendre dire qu’elle est dans un grand état de fatigue, qu’elle ne peut plus rien pour améliorer sa vue, appeler mon papa qui me raconte à peu près la même chose, voir la mère de ma meilleure amie (ma deuxième maman) se casser les deux hanches en 3 semaines et me sentir une petite fille tellement apeurée de tout ce qui va inéluctablement arrivé.
J’ai peur, je ne veux pas vieillir, je veux revenir en arrière………
Alors oui, je te comprends et je partage tout ceci avec en plus mon corps qui me fait des misères de vieille femme aussi.
Bon sans doute n’aurais-je pas du laisser ces mots, trop cafardeuse, juste te dire que je comprends.
Je t’embrasse fort
Courage ma belle. Tu sais, quand mon grand-père nous a quittés, ça a été un crève-coeur pour tout le monde, j’adorais mon grand-père, mais c’était un tel soulagement pour lui… On n’est jamais prêts à laisser partir les gens importants pour nous, mais… Nous l’avons accompagné quand le moment est venu, nous étions là ma mère, ma cousine et moi, nous lui avons tenu la main et nous lui avons dit qu’il pouvait partir tranquille, que nous étions là, et que tout irait bien. Je t’embrasse fort ma belle. Big Hug!
C’est les corps et les apparences qui prennent la couleur du vieillissement…
le cœur, les sentiments, le potentiel vital, cela demeure. Peut-être parfois plus que les apparences…
Je te comprends tellement ma Cloudy.
Mais je te fais confiance : sur ton chemin, tu vas apprendre que tu existes avec tes propres poumons, bras jambes etc… On n’est jamais prêt, c’est vrai.
Et ce qu’il nous faut accepter quand ils s’en vont, c’est la perte d’une part de nous-même. Mais un jour, on comprend qu’ils sont en nous pour toujours. Et ce jour-là est un beau jour comme un soleil a travers les larmes de la pluie.
je t’embrasse fort
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Il n’y a jamais de bon moment pour laisser partir ceux que l’on aime, les enfants ne sont jamais prêts à cela…Pour certains, même si cela fait mal, on se dit c’est mieux ainsi elle ne souffrira plus, on se résigne devant inéluctable mais cela n’empêche nullement le chagrin et pour lui, fauché par un camion, sa vie lui est ôtée vous laissant là, démunie, tronquée à jamais devant l’incompréhensible…Alors seuls les souvenirs demeurent… pour moi ce fut il y a 44 ans et j’y pense toujours….
Alors chère Cloudy profites encore des bons moments que t’accorde la vie avec ceux que tu aimes et armes toi de courage…
Je t’embrasse bien fort et de tout mon coeur.
ce que tu dis me touche beaucoup, j’ai encore rêvé de ma mère partie il y a 10 ans, on ne s’en remet jamais vraiment, bises
Comme je comprends tout ce que vous écrivez… Mes mots de soutien sont peu efficaces mais je pense que vous avez tout à fait raison d’écrire ce que vous écrivez.
Courage.
J’espère que tu vas bien. Un gros bisou en passant, léger comme un fil de libellule
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Si chère Célestine
J’accueille…
Je te serre fort
BAci (et merci d’être là)
Difficile de laisser partir ce qu’on aime….. Difficile de se confronter au vide après le départ de celui / celle qu’on aime…. et se rendre compte qu’on continue à vivre, malgré tout….
Gros kiss
Tu nous manques
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❤