Elle / Il aurait 2 ans et des poussières d’étoiles.
Elle / Il s’appellerait Céleste / Gustave pour moi ; Lou Ann pour son papa (car ce serait la fille à son papa).
Elle / Il serait baptisé-e civilement. Sa marraine serait une féministe affirmée, défenseure de la laïcité (comme môman), son parrain serait un geek, doux rêveur et grand voyageur (comme pôpa).
Nous aurions fait, évidemment, des tonnes de photos. Nous aurions même eu le temps d’en faire de belles avec Papi Jean, trop tôt disparu.
Nous nous serions posés, aurions aménagé notre nid, enfin, pour y faire pousser doucement notre enfant. Les mamies seraient folles, le papinou gâteux.
Enfin, nous aurions construit notre famille.
Je rêve….
A l’infinie souffrance a succédé l’indifférence. Je pouvais tout entendre, regarder les enfants des autres sans avoir le ventre qui se serre, supporter sans difficultés les discussions sans fin de mes collègues jeunes mamans. Mes parents d’abord très insistants (pour une reprise de FIV) ont lâché et fait leur deuil. Ma belle mère ne m’achète plus de livre sur l’adoption. Nous n’en parlons plus, pas même avec mon Népou.
Mais cela me revient comme un boomerang en pleine face.
Tout ça. Il faut dire qu’il est des souffrances difficiles à digérer, à intégrer et à oublier.
Le besoin de donner de l’amour, l’envie d’avoir un enfant avec mon homme, un autre nous deux. Avoir une famille, enfin, qui nous ressemble, un projet de vie qui nous porte, qui donne un nouveau sens à notre histoire de couple.
Il est définitivement trop tard, je le sais très bien et je l’ai intégré. Mais je contemple ma vie et je nourris une somme de regrets. Dont celui de ne pas avoir d’enfant.
En avoir un aujourd’hui relève du miracle, accepter et accueillir la vie telle qu’elle est, devrait être mon chemin.
Un difficile chemin.
The Cloudy World 
Je connais peu ton parcours même si j’ai découvert ton blog (celui-ci) via un lien de pmette. Tu exprimes ta souffrance avec beaucoup de sensibilité. Ton chemin sera sans doute encore long..hélas.. Je te souhaite la sérénité 💕
Merci Florence pour tes mots ici 🙂
J’ai eu le projet, et je l’ai réalisé sous la pression de l’horloge biologique. Une fois le projet réalisé, la mère est partie avec ses deux enfants que je vois raremement. Ils ont 10 et 14 ans, vivent à Liverpool, et sont sous l’emprise de leur mère. Je n’ai pas non plus eu cette vie de famille et d’amour dont je rêvais. J’ai retrouvé l’amour, mais sans enfants. C’est fromage ou dessert 😉
Je suis désolée pour toi et pour tes enfants qui grandissent sans la présence de leur père.
Pour autant, je ne vois pas tout à fait les choses comme toi.
Des pensées 🙂
Courage ,
j’admire cette force même si l’on se dit que l’on a pas le choix
(il y a celui de sombrer, moins bien vivre alors j’admire quand les yeux vont plus souvent vers le bon et le beau, comme sur la photo 🙂
alors courage et bravos
Merci pour votre passage ici.
Bravos non… un peu de courage sans doute oui plutôt du renoncement en fait 😉
dur de te mettre ici un commentaire… tu sais je suppose combien je vibre avec toi à ta souffrance…Je t’embrasse fort!
Il n’est jamais trop tard.
Je suis très clairvoyante et objective Pauline. Je connais mon âgé, mes cellules, celles de mon mari. Nous ne sommes pas des Halle Berry, Margarita Louis Dreyfuss et tant d’autres encore qui font des enfants après 45 ans et qui contrairement à nous ont suffisamment d’argent pour tout acheter et un staff pour les seconder.
Tu as raison d’informer via ton blog. Les célébrités usent et abusent de soins qui ne nous sont pas proposés ( double don, mère porteuse etc…). Une vraie désinformation surtout pour des quinquagénaires triomphantes qui omettent certaines vérités…
Je sais, pour l’avoir vécu une courte période, ce que tu ressens mais je partage l’avis de Pauline, rien n’est encore définitif … et je ne dis pas ça en l’air ! Un bisou !
Des bizettes Anne