Je l’ai ignoré longtemps, puis combattu. Je lui ai infligé des vexations et des blessures. Je l’ai laissé de côté, mis au rebut.
J’ai compris trop tard, que je devais en prendre soin, l’aborder avec douceur, bienveillance, tolérance.
Avec mon corps, nous ne nous sommes pas rencontrés… J’ai fait avec cette enveloppe contre mon gré, je l’ai trainée sans l’assumer.
L’hyperphagie m’a dévorée littéralement, m’a pourri la vie.
Il m’a semblé, ces derniers mois que la vie nous réconciliait un peu.
Et puis voilà que la pré ménopause a fait son entrée. Ma peau change, elle est hyper asséchée, mes traits se creusent, je dors mal, je pleure beaucoup et à tout bout de champ, j’ai envie de dégommer beaucoup de monde, la moindre contrariété me fait monter dans les tours, mon odeur a changé (truc de dingue !!!). L’ascenseur émotionnel est déroutant et particulièrement éreintant.
Tandis que je commençais à m’accepter (un peu), à me considérer (plus), voilà que mes hormones viennent, encore une fois, foutre le bordel.
La pré ménopause, c’est aussi le moment, où tu prends (violemment) conscience que tu avances vers quelque chose et que tu ne pourras plus jamais revenir en arrière. Parce que voilà, à partir de maintenant c’est définitivement trop tard. C’est mort. Et ce deuil, c’est un putain de deuil.