Un mois déjà

Un mois d’une nouvelle vie, un mois de changements, d’étonnements, de tempêtes intérieures.

Un mois où il m’était impossible de venir ici, écrire, poser des mots, prendre du recul.

Je suis la spécialiste de la tête dans le guidon. Et quand je relève la tête j’ai un mois dans la vue.

En mars donc,

J’ai eu 41 ans. Un anniversaire fêté en trois fois, comme pour rattraper les  40 oubliés pour cause de mariage.

J’ai hésité. Est-ce que je reprends le blog, j’ai envie / pas envie, est ce que je quitte FB, j’ai envie, pas envie ? Finalement, je suis de retour ici et j’ai quitté FB.

Je n’ai cessé de relancer. D’anciennes amies, de vieilles connaissances pour reprendre un semblant de vie sociale. Mais je ne dois pas être douée, car personne n’a donné suite. Marri, j’ai nourri colère et rancœur…

J’ai oublié mon ancien travail (et mes anciens collègues) avec une facilité déconcertante mais ils se sont rappelés à mon bon souvenir. Comme si ça ne voulait pas. Comme s’il était impossible de couper ce lien. Un lien trop tout : trop serré, trop lourd, trop étouffant. Et c’est à propos de moi, une fois encore que les choses sont parties. Étonnamment.

J’ai calé mes prochaines vacances. En Islande. Je vais faire du mauvais esprit en écrivant qu’il y a peu de chances (peut être) qu’un avion saute, une salle de spectacle, des trains… Il y fait trop froid pour Daesh … Décidément, c’est vraiment du très mauvais esprit.

J’ai pris des décisions : parrainer une vache, me remettre à écrire, respirer par le ventre, vivre pour moi. Dans un mois j’aurais sans doute changé d’avis…

J’ai mangé. Beaucoup. Grossi. Beaucoup. As usual. Quand la peur, le stress et la colère prennent le dessus, c’est la bouffe qui gagne. Malgré la douleur, j’ai décidé (encore !) de faire dans la méthode Coué : assurer à mon corps que je l’aime de manière inconditionnelle.

J’ai renoué avec la culture que j’avais laissé de côté depuis un certain temps. Cinéma, concert, spectacle, achats de livres (trooooop)…

Il y a un fil conducteur à tout cela. Comme toujours. L’accompagnement. Ce besoin professionnel de créer du lien, d’apporter, transmettre à l’autre. C’est là, que je me sens utile. Et puis, dans ma vie personnelle, il y a cette persistante solitude. Elle signifie sans doute quelque chose mais je ne sais pas la lire, je ne sais pas transformer ce manque, cruel, en une force.

Un mois déjà… Et c’est comme si j’étais entrée dans une autre dimension, une autre vie.

Publicité