« Je pense que l’acte d’écrire trahit quelque chose qui suinte, un grain de sable dans l’engrenage, quelque chose qui vous tracasse, vous fait gamberger. Si on avait des vies parfaitement lisses, on n’écrirait pas ». Tatiana De Rosnay
Ma vie est lisse, sans aucun doute pourtant l’acte d’écrire m’est indispensable. Car à n’en pas douter, cela suinte et je gamberge tout le temps.
Depuis aussi longtemps que je me souvienne, depuis que je sais écrire, j’écris.
J’écris pour aplanir les lignes, pour prendre de la hauteur, pour atténuer les maux.
J’écris car cela m’apporte une certaine légèreté, une forme de bonheur, un plaisir réel. J’aime voir mon texte prendre forme, j’aime me sentir, une fois l’idée, le propos posés, alignée. Écrire est pour moi physique.
J’écris ici, sur plusieurs blogs depuis plus de 12 ans, dans des carnets, dans des cahiers. Un pour , chacun avec sa couleur, son format. J’écris le soir, la plupart du temps et depuis peu, je me suis mis aux morning pages, insomnie oblige.
J’écris sur moi, sur mon quotidien. Je ne suis pas certaine de pouvoir écrire sur autre chose. Je m’y suis essayée une fois, dans un atelier d’écriture. Le thème imposé était tellement remuant que j’en ai pleuré, incapable d’explorer le propos tel que je l’aurais souhaité, je suis partie.
J’écris en ritualisant. Sans cela, le plaisir ne serait pas le même, je ne pourrais pas m’installer aisément dans l’instant.
Longtemps, j’ai tout gardé. Les journaux intimes sont rangés précieusement. Mon 1er blog est toujours en ligne. J’ai imprimé chaque texte du second. Quant à celui ci, je le laisse vivre…
C’est drôle j’ai toujours écrit, je voulais être écrivain disent certains copines de collège que j’ai recroisé, pourtant……….pourtant j’ai toujours l’impression que mes mots n’arrivent pas à refléter mes idées, que ce n’est jamais à la hauteur de ce que je veux dire, de ce que je veux exprimer. Je pense encore qu’un jour j’écrirais oui mais voilà si j’écris il faut que je sois forcément Pagnol ou une autre de mes idoles alors je n’écris pas………
Ça fait du bien de te lire, je t’embrasse
Chère toi (je n’ose pas t’appeler par ton prénom ici… tu me dis ?), je pense souvent à toi lorsque je prends mon petit déjeuner ;)…
Je te lis avec assiduité car j’apprends toujours de toi, tes propos sont clairs pour moi. Mais je comprends et connais profondément ce syndrome, celui que j’appelle le syndrome Duras.
Je ne serai jamais elle (en écriture, car je n’ai pas une admiration folle pour le personnage). Je m’en suis désolée longtemps et aujourd’hui ce n’est pas grave.
J’ai de la joie à écrire et c’est déjà bien. J’essaye d’aller au maximum au bout de mon propos, de me faire du bien, de me vider. Et puis c’est tout.
J’aimerai te lire sur « ton sujet », car je suis persuadée que tu as à partager à travers ton chemin, à travers tout ce que tu as vécu et surmonté et que tu peux aider des personnes… 😉
Je te serre fort ❤
Se faire du bien en écrivant… Oui ! (Même si parfois, sur l’instant, les mots qu’on laisse couler peuvent être difficiles, douloureux, écrire fait du bien. Oui ! -Re !)
Et (personnellement -!), j’aime tellement venir te lire… Oui ! (Re re !)
Alors continues à te faire et nous faire plaisir ; )
Des bises fraîches de la montagne !
Merci pour ton message Sophie et pour ta fidélité ici )
Des bécots
Je ne sais pas ce qu’entend Tatiana De Rosnay avec « vies lisses », par contre je suis entièrement d’accord avec la première partie de ce que tu cites d’elle 🙂
Après avoir écrit sans discontinuer durant des années (dont près de vingt sur internet…), je constate que le flux se tarit inexorablement. Probablement parce que je ne gamberge plus, que rien ne me tracasse vraiment. Ou plutôt devrais-je dire « rien de personnel ». Parce qu’en fait il y a bien des choses qui me tracassent en ce monde, mais je n’ai guère le pouvoir d’y changer quoi que ce soit. En quelque sorte ça m’est « extérieur ».
Cependant je me retrouve bien dans ce que tu dis du plaisir d’écrire… bien qu’il se soit pour moi délité (du moins actuellement). Idem pour les tentatives infructueuses d’écriture sur autre chose que ce qui est moi.
Comme toi j’ai tout gardé. Depuis l’âge de 15 ans. Sur papier d’abord, puis en ligne. J’en viens pourtant à me demander… à quoi ça sert ? Dans le doute je laisse exister.
Bises
Je suis heureuse de te lire Pierre ! Cela faisait longtemps !
Merci pour ce partage, j’ai en effet eu l’occasion de te lire sur le sujet.
J’espère à ce stade où rien ne viendra me tracasser vraiment 🙂
A quoi ça sert de tout garder ? Peut être à rien… en tout cas tout comme toi, je sais que c’est sous la main, si jamais…
Des bécots Pierre
C’est important d’écrire, pour garder une trace ou tout simplement « coucher » nos états d’âmes.
Et puis parfois, on aime bien se relire aussi.
En tout cas, c’est un plaisir de te lire ici ! Je te souhaite un bon week-end !
Chère Mouchette, j’espère que vous aussi avez passé un bon we.
Je suis toujours heureuse de te savoir par ici 🙂
Prends soin de toi 🙂
Merci c’est très gentil Cloudy! C’est toujours un plaisir de te lire !
Prends soin de toi aussi. 🙂
L’écriture est ma seconde nature.
Elle m’aide, elle me transcende, elle me permet de poser mes ressentis, et dernièrement elle m’a réellement servi de thérapie profonde, parallèlement à une psychothérapie.
Je crois que j’ai passé le stade où je m’interrogeais sur le bien-fondé d’écrire. Vie lisse ? J’aimerais savoir ce que c’est…
Bisous ma Cloudy, prends soin de toi.
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Je souris car ce que tu écris me semble tellement évident, cette seconde nature. En te lisant, c’est ce que cela m’évoque.
Vie lisse ? J’aurais répondu la mienne… 😉
Douces pensées 🙂
ta vie a l’air tout sauf lisse
😉
Je ressens exactement la même chose que le premier commentaire, parfois je ne trouve pas mes mots à la hauteur de la complexité de mes pensées. (ça fait un peu orgueilleux dit comme ça, « la complexité de mes pensées » ahah. Comme si j’avais un esprit torturé… ce qui n’est pourtant pas le cas, je crois)
Comme s’ils n’étaient pas assez précis pour en évoquer toutes les nuances, et pourtant je ressens l’urgence de les coucher sur le papier, pour plus tard. C’est souvent la raison de mon écriture : les souvenirs.
Je ne suis pas persuadée qu’une vie lisse mène a une absence d’écriture. Au contraire ! Chaque petit détail peut être matière à dissertation, creusé, raconté. Pour moi, ce sont souvent les plus beaux récits
Merci pour ce joli partage Marine.
Notre pensée est complexe et cela n’a rien d’orgueilleux, le meilleur moyen pour moi d’être dans le juste est de pratiquer de manière très régulière pour rendre mon écriture fluide et accéder plus facilement à ce qui m’anime.
C’est toujours un plaisir de te lire 😉
❤