Il y a eu cette boule au ventre, comme pour ma rentrée en seconde A2, il y a quelques années déjà, mais cette rentrée est restée gravée…
Et puis, le saut, dans cette salle, où nous nous sommes retrouvés à 60 pour notre séminaire de rentrée (comme les partis politiques nous avons aussi notre séminaire de rentrée… mais pas à la Rochelle…).
Il y a eu les présentations des nouveaux arrivés, ma DRH qui m’a souhaité un bon retour de vacances (devant 59 personnes, steuplait), il y a eu de multiples présentations projetées au mur : nos objectifs. Puis et pour finir, les groupes de travail, dont un que j’ai eu la chance de co-animer.
Voilà je suis rentrée.
Je nous ai regardé tous. A nous agiter, à cogiter, à donner pour la plupart le meilleur, à nous engager, à écouter les axes, les objectifs, les attendus, les lignes directrices… Et j’ai pensé que le cœur du service public battait là. C’est hyper prétentieux à écrire. Mais je le pense si fort ! Nous nous contorsionnons avec toujours moins de moyens, des situations toujours plus compliquées mais nous continuons, inlassablement à y croire. Il y a objectivement assez peu de choses qui nous réunissent tous, si CA. Le sens du service public.
Est ce que c’est moi ou ce poste qui m’absorbe totalement ?
J’ai besoin, comme ce soir, de faire silence, de faire ma revue de gratitude, ma méditation, écrire, pour me reconnecter à ce moi qui s’étiole.
J’ai besoin de me faire confiance pour enfin aller vers des activités qui me plaisent et me permettraient de renouer avec « mon artiste ».
Peut être qu’il me faut pousser des portes…?
Oui, se faire confiance…
Un élève précoce et en échec, ami proche de mon fils aîné est dans ma classe de Première cette année, redoublant, et m’a écrit cela aussi.
Il souffre d’être trop dur avec lui et de fait transparent avec autrui et mal à l’aise en société alors que c’est un être rare, adorable.
Déjà la reconnaissance témoignée à votre départ en vacances et celle à votre retour est une pierre angulaire …
Alors belles portes ouvertes, de la caverne de Platon à celle d’Ali Baba, au soleil de la noble conscience du service public qui nous anime , nombreux 🙂
Merci à vous Bernadette pour ce joli message qui me touche beaucoup.
Je vais les faire ces premiers pas, je sais qu’il le faut… !
Je souhaite à ce jeune homme en devenir de trouver son chemin qui lui permettra de se sentir mieux.
Oui nous sommes nombreux, à y croire, à nous battre, même si il semble que nos jours dans la maison fonction publique sont comptés…
Non ce n’est pas prétentieux de défendre des valeurs solidaires comme celle du service public. J’ai passé quarante ans à faire comprendre aux gens que c’est un modèle à préserver…
Mais certains ne comprendront que lorsqu’il aura totalement disparu.
Pour les portes, oh oui, je t’assure que ça vaut le coup de sortir de sa zone de confort. Et de laisser parler l’artiste qui est en toi.
je t’embrasse fort
¸¸.•*¨*• ☆
Comme toi, je pense que nous regretterons bientôt, lorsqu’il sera trop tard, toutes ces institutions qui maintiennent du lien social.
Il y a tant de richesses dans nos services, tant de compétences, tant de belles personnes !
Il me coûte de faire certains pas, je ne me l’explique pas… pas tout à fait.
J’ai besoin d’écouter toutes ces petites choses qui frémissent et qui demandent à s’exprimer 😉
Douces pensées 🙂
« Et j’ai pensé que le cœur du service public battait là »
OUI ! Trois fois OUI !
Le « service public » ce n’est pas un concept ! Ce sont des hommes et des femmes qui sont engagées et qui ont le sens du collectif et de la collectivité la servir.
Ils sont bien plus nombreux/nombreuses à vivre un engagement performant que ce qu’on voudrait nous faire croire. À force de toujours trop critiquer on oublie « le terrain de ceux qui servent »
j’ai bossé 18 ans dans le service public en tant que Directeur et j’ai rencontré bien des personnes qui avaient « le sens du service public » et jusqu’au-delà du raisonnable dans l’engagement.
Alors bravo à vous tous !
MERCI cher Alain pour ton enthousiasme, ton soutien 🙂
Ceux et celles qui servent, c’est exactement cela et nous sommes nombreux-ses en effet.
Douces pensées à toi
Mes parents ont travaillé dans le service public avec beaucoup de passion.
Mon père a fini par sentir lourdement les injonctions paradoxales : on lui demandait de faire quelque chose dont on ne voulait au fond pas.
Il est aujourd’hui à la retraite et on le sollicite dans l’associatif.
C’est aussi un artiste et un passionné de spiritualité.
Sur un plan plus personnel : écouter ses émotions, ses besoins; Ne pas les ignorer ni les réfréner, ni chercher à les normaliser ou les dompter.
Ils Nous disent. Ce sont des clés. Nous sommes nos propres livres ouverts.
Et le corps parle.
Bon ça fait un peu pompeux mais je l’ai enfin compris, donc je force le trait !
Je prends tout chère Lalalaitou, même ce qui parait pompeux et toutes les formes de trait 😉
Merci pour ce message qui me touche beaucoup 🙂
c’est intéressant ce que tu écris sur la qualité de travail et des gens qui travaillent dans le service public
quand j’y étais je constatais la même chose,
😉
Douces pensées à toi
Super cette conscience et ce dévouement de beaucoup au service public .
Pour les premiers pas, c’est comme lorsqu’un enfant apprend à marcher :
observation pour délimiter les dangers, confiance dans le regard des proches et en soi, envie, motivation/ qualité du modèle , autonomie à atteindre…..enfin ce ne sont que quelques hypothèses 🙂
Courage pour ces premiers pas, en automne avec été indien 🙂
Merci Bernadette pour ces encouragement 🙂
Je prends 🙂