Parmi toutes les injonctions stupides que je me suis infligée, il y a le famous « dépêche toi ».
Derrière ce dépêche toi, il y a une longue liste de récriminations enfermantes, de celles qui vous font vivre en apnée.
Ce dépêche toi, pour partie m’incombe et incombe pour l’autre partie à mon éducation. Dans ma famille on ne se pose pas, il faut penser à plusieurs choses à la fois (quand on aura terminé ça, il faudra faire ça, puis ça), se projeter à demain quand aujourd’hui vient à peine d’éclore. Se poser est signe de fainéantise, trainer un peu signe de faiblesse. Chez moi on ne traine pas.
Ainsi, ce dépêche toi a habité mon enfance, puis j’ai fait corps avec lui adulte.
La société par ailleurs, les réseaux sociaux, les blogs n’aident pas à choisir un mode slow life.
Il m’a fallu du temps pour comprendre, pour l’intégrer et l’assumer : je ne suis pas faite de ce bois là.
J’ai besoin de me poser. J’ai besoin de silence, de m’extraire, de prendre soin de moi, tout simplement.
Mon alerte imparable ? L’hyperphagie qui, dès que je commence à ne plus avoir d’énergie, à devenir plus sensible, vient à nouveau me dévorer de l’intérieur.
Je dois toujours lutter pour ne pas être en ébullition intérieure ou pour ne pas me laisser envahir par un quotidien de travail souvent lourd.
Je commence juste à faire mes premiers pas sur mon chemin zen…