De l’humain

Une nuit écourtée. Merci la trachéite… Des valoches sous les yeux, l’humeur massacrante.

Pas l’envie d’y retourner, de faire des bises, de formuler des vœux, de voir du monde tout simplement, de m’installer dans ce bureau si vaste et doux, que je vais devoir quitter, à mon grand désespoir,  d’ici 15 jours…

Et puis et puis…. Elle.

Elle avec sa voix d’enfant, son parcours parsemé d’embûches, ses trois pas en avant et cinq en arrière, son regard fuyant, craintif.

La confiance qu’elle m’accorde, aveuglément.

Elle et sa peur de me décevoir.

Je souris toujours lorsque je les entends me demander si je suis déçue.

Je ne le suis jamais.

J’ai tellement tergiversé moi aussi, je me suis tellement cherchée, j’ai tellement reculé, si souvent.

Alors non, je ne suis jamais déçue. Je suis comme elle, comme les autres, tous les autres. Je ne suis au dessus de rien et elle, contrairement à ce qu’elle pense, inférieure à personne.

Au moment de nous quitter, elle sort de son sac deux paquets. Deux cadeaux.

L’humain est là.

Dans la larme qui coule, dans le cadeau donné, dans les remerciements murmurés, dans la gêne, le plaisir, dans l’au revoir.

L’humain, toujours. Celui qui donne sens à cette mission si difficile parfois. Écouter, accompagner, orienter, réconforter, revaloriser.

Je retrouve l’étincelle qui, la coquine, me quitte parfois… pour mieux revenir.

 

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3 réflexions sur “De l’humain

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