Je suis immobilisée et comme le temps est caniculaire (excuses bidons), je farfouille sur internet. FB pour être tout à fait honnête.
Je me demande toujours comment les gens peuvent s’exposer à ce point. Eux, leurs enfants, leur intimité. Et en même temps, je m’expose follement ici…
Je farfouille donc et tombe sur lui. Lui bien sûr. Il n’a pas changé. Son sourire, son grain de peau, ses tatouages, son chien, sa maison, à une poignée de kilomètres de chez moi… sa femme, ses magnifiques enfants. Elle, je ne la trouve pas très classieuse, fausse blonde, trop maquillée (pouvais je lui trouver la moindre qualité ?), eux sont grands et magnifiques. 1 fille, 2 garçons. Des enfants….
Je me retrouve dans cette position voyeuse, qui ne me rend pas fière. Mais je ne me décolle pas de ces photos qui font défiler le fil de sa vie.
J’ai une irrépressible envie, que je ne me connaissais pas. Celle d’être blottie contre lui.
Et bien sûr, les souvenirs remontent. Nombreux et doux pour la plupart.Je me retiens d’envoyer un message. Comment le percevrait-il ? Pour quoi faire ?
Rien, absolument rien.
Seulement, je suis happée par un tourbillon pas très sympathique…
Si ma vie avait été différente.
Si… J’aurais des enfants peut être. Une maison avec un chien, une fille adolescente qui comme moi aimerait le street art et la poésie. A l’heure qu’il est, je ne serai pas seule sur mon divan à ne pas pouvoir marcher correctement avec mon mari seul aussi, à l’autre bout de la France. Il y aurait de la vie, autant que peuvent en produire des enfants pré-adolescents, des apéros dans le grand jardin, du bruit, de l’animation.
Si…