Où
Sont jetés par les fenêtres, de la nourriture, des vêtements, des chaussures, des seaux d’eaux sales, parfois des meubles.
Les trottoirs sont jonchés de crachats (de toutes les tailles !).
On ne marque pas les stops, les feux rouges de temps à autre seulement, on fonce de temps en temps sur les piétons pour leur faire peur, on fait la course à moto sur les grandes rues, on se poste devant les voitures aux feux verts en moto et on les empêche d’avancer. Dans ces circonstances, ne surtout pas klaxonner, vitupérer, sinon on te course et on peut potentiellement (selon qu’on est nombreux ou pas) venir taper sur les portières de ta voiture (en prime, tu as aussi le droit d’être insulté).
On ne s’appelle pas, on se hurle dessus à grand renfort de noms d’oiseaux.
Les traces d’humanité résonnent dans les rires des enfants et scintillent dans leurs yeux…
Quelle joie…
L’essentiel, heureusement, est ailleurs 🙂
Heureusement oui!
😉
Je travaille dans ce genre de quartier. D’ailleurs y a t il autre chose en idf ? Les villes préservées, comme celles où j’habite, ne le sont plus. Mon mari est directeur d’un gros groupe scolaire, et je t’assure qu’il ne voit que de l’arrogance dans les yeux des enfants, et entend beaucoup de discours terriblement haineux. La cause est perdue.
Chère Moune, j’ose espérer que la cause n’est pas perdu.
J’ai choisi mon, mes métiers pour faire avancer, à mon tout petit niveau, la cause.
Où et qui que nous soyons, nous nous débattons avec peu de moyens, peu d’outils, nous sommes tous fatigués.
Les publics comme nous, par le peu d’espoir que nous pouvons entrevoir.
Pour autant, je ne renonce pas.
Je t’embrasse !
Oulalala… Merci pour cet article.
J’imagine que ce ne doit pas être simple tous les jours d’avoir foi en son métier, d’avoir toujours envie de faire bouger les choses. Tu m’étonnes que tu sois fatiguée…
Bravo pour ton investissement et bon courage tout de même.
Bonne soirée !
Merci Mouchette pour ton retour enthousiasmant.
J’ai une foi profonde, prétentieuse peut être, en mon métier. Celui que j’exerce aujourd’hui, celui que j’exerçais hier.
Mais il me manque, parfois, de l’énergie 😉
Belle soirée
Ce n’est pas prétentieux du tout! C’est justement courageux de vouloir changer les choses. Tout le monde n’est pas capable d’en faire autant. 😉
Je pense à toi. Et à ceux qui sont bien à l’abri dans leurs bureaux en cuir et qui parlent du « peuple » avec des trémolos ramollos dans la voix…
Bisous et courage ma belle
¸¸.•*¨*• ☆
Merci 🙂
Je ne manque pas de courage et ne me laisse pas trop envahir par mon environnement direct.
Mais comme tu l’écris, il y des réalités différentes entre certains quartiers de France et ce que je vois Place de la République, à des années lumière des préoccupations des personnes que je côtoie au quotidien.
charmant! tu as de la chance de voir des scintillements, moi j’entends des insultes et les regards sont lourds, mais….espérons toujours! bises
Bien sûr qu’il y en a. Des regards qui se sourient.
Parfois 😉
Douces pensées
Ah oui, quand même…
Il y a 20 ans, je lisais des histoires de science fiction qui parlaient de ce monde que tu décris.
Ca fait tellement peur…
Il y a plus de vingt ans, les banlieues basculaient.
Elles ne s’en sont jamais remises car elles sont oubliées. Il ne suffit pas de plaquer des étiquettes « ZUS ou ZUP » à débloquer un peu d’argent pour que ces quartiers s’en sortent.
Alors, oui, la science fiction est devenue une réalité.
Tristement
Dur dur …
Ils sont les grands oubliés de nos biens pensants de politiciens … A vouloir parquer les gens dans des cages, on ne peut pas s’attendre à mieux … dommage. Surtout que ça finit quand même par nous taper sur les nerfs, cette atmosphère non sereine …
Je te rejoins tout à fait.
C’est dans les lieux ou personne ne veut aller qu’on voit la misère humaine, j’y suis confrontée tous les jours…….Et encore, je pense que chez vous en France, c’est encore pire…..