Les larmes, encore

Elles sont revenues cette semaine, de manière intempestive, incontrôlables, intarissables.

Elles ont des choses à me dire, sans nul doute.

D’abord le fait d’avoir dû travailler 6 mois  pour 2, en l’absence de ma collègue. Un vrai challenge alors que je venais tout juste d’arriver dans ce nouveau métier, ce nouvel environnement, cette nouvelle équipe. Ces 6 mois m’ont révélé que je pouvais y arriver, que j’ai en moi cette force de travail et finalement d’adaptation. Ces 6 mois, paradoxalement, ont aussi mis à jour que je me sens bien mieux sans cette collègue… Ils interrogent, encore, la place que je me donne, la confiance que je m’accorde.

Je renoue avec la fatigue du corps et de l’esprit suite à ce contexte particulier. Des situations déjà éprouvées dans le passé et dont je ne suis pas sortie indemne. C’est drôle comme la vie nous ressert (jusqu’à la lie) ce qu’on n’a pas su digérer.

Enfin, l’insatisfaction dans ce travail, celui de n’être pas employée pour mes compétences réelles, de ne plus évoluer dans une organisation apprenante. J’éprouve une grande frustration, de l’insatisfaction. Il est difficile de s’inscrire dans des organisations, de plus en plus fragiles, qui avancent  avec des plans non plus annuels mais mensuels. C’est usant et le sens s’en trouve dilué. Ma croyance est qu’on ne peut pas investir dans le court ou moyen terme, lorsque l’on s’occupe de « l’autre », de même qu’on ne peut pas faire des économies sur le dos des gens. Mes réflexes d’ex « travailleuse du social » sont bousculés.

Des larmes du temps qui passe et qui ne se rattrapera jamais. Des larmes de regret. Des larmes de renoncement.

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