On se coupe de toute bribe ne serait ce infime d’information
On ouvre grand les fenêtres parce qu’il fait beau dehors
On savoure chaque bouchée du petit déjeuner
On respire bien fort et à plein poumon lorsqu’on est dans la rue
Nous avons décidé d’aller marcher, hier et aujourd’hui encore parmi les parisiens parmi tous ceux qui sont là bien présents, bien vivants
C’est notre acte de résistance, notre acte de réconfort à nous
On ne pense à rien et surtout pas à demain
La ville ce matin encore est incroyablement silencieuse, empreinte de peur tapie et aussi de d’envie de vivre
Le mot terrifiant de guerre résonne terriblement à notre oreille
On ne pense pas à demain, parce que demain certains des miens reprendront le métro, auront à traverser la ville, à continuer à vivre malgré tout
On est à aujourd’hui. Une journée baignée de soleil, une journée pas tout à fait comme les autres
Le jour d’après. Celui où les langues, les critiques, le désarroi, la peine éclosent.