D’où me vient cette rage, cette colère perpétuelle ?
De ma mère sans doute (il faut bien accuser quelqu’un…). Son sens aigu de la justice, son besoin de perpétuel de dire et pas toujours avec les formes, m’ont toujours impressionnée.
Je l’ai admirée pour ça. Elle et tant d’autres. Des femmes couillues, qui n’ont pas peur de monter au créneau.
Moi la taiseuse, la craintive, j’ai toujours laissé les autres faire. J’ai fui car j’ai toujours eu peur des conflits, des affrontements, du ton qui monte. Je n’en ai pas toujours été fière.
Je ne savais pas faire mais la colère me brûle depuis trop longtemps de l’intérieur.
Se respecter, prendre ses responsabilités, parler vrai m’est devenu indispensable.
Dire pour être en cohérence, me sentir alignée, en phase avec mes croyances et mes valeurs.
A mon âge, on ne fait plus semblant, on ne se cache plus derrière ses peurs d’enfant, de faux prétextes.
Mais dire c’est se mettre à dos, c’est prendre des risques pour lesquels personne ne remercie jamais, c’est s’isoler et créer des inimitiés.
Et ça aussi, il faut l’assumer…
The Cloudy World 
Bonjour Cloudy
Tu dis : « A mon âge, on ne fait plus semblant, on ne se cache plus derrière ses peurs d’enfant, de faux prétextes. »
C’est un état de fait avéré ou un souhait ?
L’état de fait qui me met en difficulté aujourd’hui dans mon emploi…
Jolie soirée Pierre
Lorsque la colère s’accumule, n’y a-t-il pas un risque d’explosion ? Parce que finalement le fossé parait très large entre ce qui se passe à l’intérieur et les apparences extérieures…
Vous avez raison, c’est pourquoi je m’emploie à dire au fur et à mesure. J’essaye en tout cas.
N’est-il pas plus important d’être en paix avec soi-même, même si cela nous met en difficulté avec les autres ? Enfin, cela apporte colère, peurs et peines, je veux bien l’admettre. Tout ces sentiments sont complexes et durs à accepter. Et pourtant, je crois que le seul moyen de vivre vraiment est de ne pas les refouler mais de les comprendre tout en les aidant à partir. Enfin, ce n’est que mon avis…
Et parfois, la colère n’est qu’une façade : elle cache bien d’autres sentiments !
Complètement d’accord.
C’est un chemin d’acceptation que j’ai mis 12 ans à faire. Me mettre MOI au centre et faire passer les autres ensuite.
Je te rejoins, la colère n’est qu’une façade, j’ai bien conscience de ce qu’il y a derrière 😉
Je suis actuellement sur ce chemin, c’est long mais je pense que ça vaut le coup !
Je t’admire, car apprendre à s’aimer soi est un travail ardu !
Tu t’admireras aussi 😉
je rencontre ça souvent aussi; osciller entre ne pas dire et dire (et ds ce cas, ça sort un peu « bouillant » non contrôlé)
peut -être qu’à force d’oser dire, la colère peut tomber car moins nécessaire pour nous porter à dire
belle et douce soirée
Belle soirée Sylvie
Dire, c’est entrer en communication avec soi, se légitimer.
Après tant d’années à vouloir être reconnue, j’ai besoin de faire les choses pour moi…;)
Oui il faut l’assumer et moi qui arrive à dire, qui suis réputée pour avoir une grande bouche (ce qui est faux avec mes parents, les gens que j’aime mais vrai sur les sujets plus généraux) j’ai perdu tant de gens qui n’acceptaient pas ce parler « vrai » même avec beaucoup de formes……….
Il faut assumer et c’est parfois bien difficile.
L’essentiel pour moi aujourd’hui n’étant plus de me faire absolument aimer par les autres mais par moi.
Faire les choses pour moi et mon bien être.
Les autres, je les ai tous fait passer avant, sans soute pour de mauvaises raisons et dans l’épreuve, je me trouve encore seule…
Alors vive moi, mon mari, mes parents pour commencer !
Je te serre aussi 😉