Nous nous cotoyons depuis plusieurs années sur le plan professionnel.
Notre relation, jusque là, se cantonnait à un bonjour-bonsoir et à partager la meme cantine. Nous parlions peu et en superficialité. Jusqu’à ce qu’émerge le sujet de l’hyperphagie. Problème qui nous afflige toutes les 2.
C’est elle qui m’a parlé de la clinique dans laquelle je séjourne aujourd’hui et c’est elle encore qui m’a permis de cheminer.
Je lui ai donné quelques vetements lorsqu’elle a commencé à beaucoup maigrir. Mais là encore nous avions peu à partager sinon cette lancinante question des kilos. Notre marronnier.
Jusqu’à ce que nous nous croisions à la clinique qui fait les bébés. M’a-t-elle considerée autrement ? A-t-elle été touchée par notre histoire ? En tout cas, notre comunication a changé. Une plus grande écoute, des gestes et des paroles attentives, une autre présence.
C’est la seule, en dehors de mes parents et du Namoureux a étre venue me visiter en ce lieu. Une manière pour elle aussi, de m’annoncer sa grossesse gemellaire, ses angoisses, ses peurs et ses espoirs. Nous avons parlé ici, comme jamais je n’ai pu le faire auparavant avecquelqu’un de « mon » hyperphagie et de monangoisse à porter un enfant.
Il nous a fallut à l’une et à l’autre beaucoup de retenue, du respect et de la bienveillance pour nous confier.
Et pour la 1ère fois, je n’ai pas eu mal. Là, dans les tripes. Et je lui en suis sincèremennt reconnaissante.
Courage ma belle, je suis admirative… j’aimerais aussi pouvoir faire cette démarche…
Oh la la, je t’admire !
Ne m’admire pas. Tout vient (je crois) lorsqu’on est prêt.
Douces pensées