J’ai frissonné en l’écoutant parler du mal-logement et des sans abris. Avec des mots forts qui faisaient appel à l’humanité, la générosité, la justice sociale. Je l’ai aimé d’emblée, j’ai pensé que derrière le généticien, il ne pouvait y avoir qu’un grand homme.
J’ai versé ma larme lorsqu’il a évoqué non sans émotion sa différence, la manière dont il a été regardé, déconsidéré enfant, à cause de son physique. Albert Jacquard était un résilient, un homme de bienveillance, d’humilité.
Enfin, tandis que je quittais une gare parisienne, sous la pluie, mon regard s’est attardé sur une foule de personnes faisant la queue pour obtenir un taxi. Albert Jacquard et son épouse étaient dans cette foule. J’ai eu envie malgré la circonstance aller vers lui et lui dire mon admiration. Je n’ai pas osé.
Et aujourd’hui, je le regrette un peu…
Bonjour,
Je passe de temps en temps te lire et je suis très touchée par ton post sur albert jacquard . J’ai la même admiration pour lui et lorsque je l’ai croisé rue de Rennes un jour à Paris, j’ai eu l’envie de lui dire combien ses pensées et sa façon de les exprimer me parlaient mais … Je n’ai pas osé non plus ! Je n’aurais sûrement pas trouvé les mots et troubler son intimité pour bafouiller un truc de midinette me paraissait grotesque ! J’ai eu le même regret que toi quand j’ai appris son décès.
Merci Anne pour ton passage ici et pour ce joli témoignage partagé 🙂