Il m’oriente vers la clinique de la fertilité, pour nous ôter tous les doutes et pour un suivi encadré et sérieux.
Me voilà donc dans la place. Flambant neuve. Il y là des femmes enceintes, des femmes seules, des femmes avec leur mère, des couples tristes qui ne se parlent pas.
Et moi.
J’attends patiemment mon tour, car je suis en avance. La prochaine fois ne pas oublier d’arriver pile à l’heure… Les regarder tous me tord le ventre, j’ai les larmes au bord des yeux et le cœur au bord des lèvres. Curieuse sensation.
Mon tour arrive. Je dois répondre à une batterie de questions, sur ma vie intime et sexuelle. Une chose dont je ne suis décidément pas habituée. Oui c’est pour la bonne cause, j’ai bien cet élément en tête et je ne le perds pas de vue.
Vient le moment du premier examen. Il faut se déshabiller, s’allonger, mettre les pieds dans les étriers, écarter les jambes. Un peu plus, « détendez-vous, allez, allez ». Je suis fouillée de l’intérieur, inspectée. Je respire, fort et je me répète qu’il faut que je mette de côté mes réticences. Puis le deuxième, dans une position un peu plus confortable mais c’est tout… Il me reste encore trois examens à faire dans le mois qui vient. J’aurais montré trompes et ovaires à un bon paquet de personnes.
J’ai le sentiment que mon corps est ouvert aux 4 vents, béant. C’est comme si un air glacial venait le balayer, comme si des rapaces venaient se servir dans mes entrailles, je me sens déchiquetée de l’intérieur.
Dans cette posture, avec ce matériel, je me sens traitée comme une animale. Ça résonne dans tout mon corps, comme un écho. Je sais déjà à partir de maintenant que si je n’arrive plus à avoir d’enfant, je ne me lancerai dans aucune course médicamenteuse. Il me faudra accepter cette drôle d’épreuve imposée par la vie et passer définitivement à autre chose.
Je suis passée par là aussi, examens compris. Mais on a vite conclu que « tout était normal ». J’ai pris 2 mois de médicaments dans la foulée et Loulou était fait. Courage ça va marcher…
Mais ton corps, même dans ce cas là, tu n’as pas fini de le montrer 😉
Biz du jour et pensées
C’est mapomme au fait, well11
T’avais reconnue 😉
Brrr… je comprends que tu puisses en arriver à la décision que tu évoques à la fin de ton billet… Parce que oui il en faut du courage pour subir et affronter ce milieu de la PMA… Et je crois vraiment que même si le désir d’enfant est intense, tous et toutes surtout, ne sont pas à même de passer par là.
La nature ne m’a pas privée de cette capacité à enfanter… alors de quoi je parle hein?
Juste te dire que je pense ressentir une toute petite partie de ce que tu évoques.
Pour avoir eu à subir quelques examens et opérations dans ce domaine intime de l’appareil génital je me suis tellement sentie agressée, exposée et tout ce que tu dis… que j’imagine sans problème la solitude et la difficulté extrêmes que doit représenter cette situation…
Oh merde ! 😦
En tous les cas ne te décourage pas…Les médecins assènent des vérités qui sont parfois contredites par la nature…Des bises et des pensées…
La façon dont vous le racontez fait froid dans le dos ou dans la tête…. ou ailleurs. Un vrai parcours de la combattante !
Ma maman a connu tout ceci à l’époque pour m’avoir, chemin terriblement douloureux et humiliant aussi !!
Courage ma douce, tu seras fixée au moins mais es-tu obligée de faire tout ceci toute seule ? (je sais que namoureux n’est pas là mais bon n’as-tu pas une amie pour t’accompagner ?)
Je pense à toi, gros bisous doux
Merci pour vos passages ici :))
Ton récit m’a glacé le sang 😦
J’imagine combien ce type d’examens est douloureux à vivre.
J’espère que tes résultats ne seront pas mauvais.
Je t’embrasse bien fort.
Dure epreuve la sensation que tout le monde nous connait de l interieur. A la fin j en rigolais… c est vrai que parfois on ne veut plus se replonger dans ces lourdeurs medicamenteuses… je l ai fait 3 ans et j ai tout arreté. Ma soeur choisit l option chamane, acuponcture et numerologie. Chacun son truc!! Bon courage a toi:))
Merci pour ton passage ici 🙂